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Les prévisions de croissance 2016 sont sans doute trop optimistes (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 20/11/2015 à 15:24

Le FMI et l'OCDE s'attendent à une réaccélération de la croissance mondiale l'an prochain. Aurel BGC estime que cet optimisme risque de se révéler excessif.

Le FMI et l'OCDE s'attendent à une réaccélération de la croissance mondiale l'an prochain. Aurel BGC estime que cet optimisme risque de se révéler excessif.

Alors que la fin de l'année approche, le FMI et l'OCDE s'attendent à une augmentation de la croissance mondiale au cours des prochaines années. Le courtier Aurel BGC se demande s'il ne s'agit pas d'un excès d'optimisme.

« Le scénario de croissance élaboré par les institutions internationales pour l'année prochaine ressemble furieusement à ceux des années précédentes : l'activité économique va globalement accélérer ! », ironise Aurel BGC dans une note de conjoncture diffusée jeudi 19 novembre en soirée.

Le FMI prévoit en effet une croissance économique mondiale de 3,6% en 2016 (contre 3,1% attendu cette année), alors que l'OCDE s'attend à une croissance mondiale de 3,3% l'an prochain après une croissance de 2,9% cette année.

Dans ces prévisions, « comme en fin d'année dernière, la plus grande partie du surcroît de croissance attendu viendrait des émergents », observe Aurel BGC, qui s'interroge immédiatement sur la solidité d'une telle prévision au vu des doutes de l'été sur la croissance des grands émergents, notamment de la Chine.

Les prévisions du FMI et de l'OCDE ont déjà été abaissées cette année

La dégradation de la situation économique des grands émergents n'est pourtant pas passée inaperçue pour le FMI et l'OCDE, qui ont dernièrement abaissé leurs prévisions de croissance 2015 et 2016.

« Ces dernières semaines, le FMI, puis l'OCDE, ont mis à jour leurs scénarios pour l'économie mondiale. Sans surprises, les deux organisations internationales ont encore réduit leurs prévisions de croissance pour l'année en cours. Après trois années de progression uniforme de l'activité économique globale (selon le FMI la croissance du "PIB mondial" a été de 3,4% par an en 2012, 2013 et 2014), l'activité a ralenti cette année », remarque Aurel BGC.

Pour justifier l'idée d'une croissance mondiale de 3,6% ou 3,3% en 2016, le FMI et l'OCDE font valoir que l'activité devrait continuer sa lente reprise en Europe, et retrouver un rythme de croisière d'environ 3% aux Etats-Unis. Les autres régions du monde, comprenant notamment les émergents, conserveraient quant à elles une croissance moyenne de l'ordre de 4%, un chiffre élevé.

« Ces prévisions méritent, au moins, d'être questionnées. Elles comprennent, en effet quelques "poncifs" habituels régulièrement démentis ces dernières années », affirme Aurel BGC.

Prévisions régulièrement « démenties » par les faits

Fin 2014, les mêmes institutions avaient publié des prévisions de croissance 2015 supérieures à ce que les faits ont finalement montré. Le FMI s'attendait à une croissance de 3,5% en 2015, mais n'attend désormais plus que 3,1%, tandis que l'OCDE est moins optimiste.

« "L'erreur", avouée par la suite, qu'avaient commis le FMI et l'OCDE l'année dernière à la même époque, avait consisté en une sous-estimation, non pas du ralentissement de l'activité en Chine, mais de son impact sur les autres économies émergentes », explique le courtier.

D'où la surprise de constater que les actuelles prévisions de croissance des pays émergents restent toujours aussi élevées pour 2016. On sait que de nombreux pays émergents dépendent de la santé de l'économie chinoise pour assurer leur développement, or l'économie chinoise ralentit progressivement et « le ralentissement de l'activité devrait se poursuivre ces prochains trimestres », estime Aurel BGC. Difficile, dans ce cadre, de voir la croissance mondiale accélérer.

En-dehors de l'éventuelle surestimation de la croissance émergente en 2016, le courtier affirme : « Le second de ces "poncifs", qui ressort du scénario du FMI plus que de celui de l'OCDE, est que la croissance américaine va se rapprocher, l'année prochaine et la suivante, de son rythme "habituel" de 3%. En l'occurrence, le FMI prévoit une progression de 2,8% du PIB des Etats-Unis en 2016 et 2017. Plus prudents, les experts de l'OCDE envisagent une croissance de 2,5% de l'activité économique américaine l'année prochaine, soit à peine plus que les 2,4% prévus cette année ».

Or, on sait que la Fed devrait remonter progressivement ses taux directeurs, limitant théoriquement les perspectives de croissance aux Etats-Unis.

La surestimation de la croissance future est en tout cas récurrente depuis plusieurs années. L'augmentation de la croissance mondiale « est le scénario central mis en avant chaque année depuis la sortie de la grande récession et démenti depuis 2011 », souligne le courtier. Or, la croissance mondiale « a ralenti en 2011 et 2012, en partie sous l'effet de la deuxième phase de la crise, celle de la dette souveraine dans la zone euro. Puis, entre 2012 et 2014, la croissance est restée étale. Cette année, l'activité économique aura finalement ralenti », rappelle Aurel BGC. Attention, donc, à une éventuelle répétition l'an prochain des déceptions passées.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

3 commentaires

  • 27 novembre 08:24

    La méthode "Coué " a de l 'avenir...et ça sert à payer les Nuls...!


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