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Les marchés européens nettement pénalisés par Volkswagen, le secteur pétrolier et la Chine
information fournie par Boursorama28/09/2015 à 17:45

Nouvelle séance de baisse marquée pour les marchés actions ce lundi.

Nouvelle séance de baisse marquée pour les marchés actions ce lundi.

Après leur fort rebond de vendredi, les marchés ont nettement baissé lundi. La nervosité des investisseurs était palpable, alors que l'affaire Volkswagen a pris de l'ampleur, que le producteur de matières premières Glencore a trébuché, et que les profits des entreprises chinoises se sont contractés.

Nouvelle séance de forte baisse sur les marchés européens. Le CAC40 a clôturé sur un repli de 2,76%, et le Dax allemand a perdu 2,12%.

La volatilité des marchés actions est très forte depuis plusieurs semaines, avec une alternance de rebonds et de rechutes. Les valeurs industrielles (« cycliques ») sont les plus chahutées dans ces mouvements.

Pas d'impact des élections catalanes

« La baisse n'est pas liée à la Catalogne, le marché n'en tient pas compte », a déclaré à Boursorama Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Le sujet fait référence aux élections catalanes de dimanche, où le parti séparatiste a obtenu la majorité des sièges, mais sans obtenir la majorité des voix, comme cela a été résumé par l'ensemble de la presse lundi matin. L'élection était surveillée par les investisseurs. Une victoire totale des séparatistes aurait pu provoquer des remous en Espagne, et écorner une nouvelle fois l'image de l'unité de la zone euro, ce qui n'est finalement pas le cas.

Automobile : le dossier Volkswagen prend de l'ampleur

La baisse du jour est en grande partie due à l'aggravation de l'affaire Volkswagen en Allemagne, entraînant l'ensemble du secteur automobile à la baisse ce lundi.

L'affaire des « moteurs truqués » se transmet désormais à la marque Audi, filiale de Volkswagen. Le groupe a communiqué sur le fait que « plus de deux millions de véhicules de la marque Audi seraient dotés de moteurs contenant le même logiciel que celui des moteurs Volkswagen », résumait Tangi Le Liboux. Or, « pour Volkswagen, la marque Audi est une vache à lait [marque particulièrement rentable] ».

« Le problème, c'est que ces véhicules sont souvent achetés pour la puissance de leur motorisation, or si les moteurs des véhicules rappelés devaient être modifiés de manière à activer de manière permanente le module anti-pollution, ils offriraient probablement une puissance moins élevée, ce qui serait pénalisant pour l'image de ces marques », poursuivait le stratégiste. Par ailleurs, « Une enquête officielle a été ouverte en Allemagne pour trouver les responsables de la fraude », ajoutait-il.

Dans ce contexte, la correction de Volkswagen en bourse s'est poursuivie lundi, avec une nouvelle baisse de 7,58% à 16h15, à 106 euros l'action.

Les valeurs de l'énergie entraînées par la chute de Glencore

Les valeurs du secteur pétrolier pâtissaient également d'un mauvais sentiment de marché, en partie dû aux déboires du secteur automobile, mais aussi à la violente chute de Glencore (-28%), géant de la négoce et de la production de matières premières.

L'action a été pénalisée par une note d'analyse d'Investec, qui estime que le groupe « aurait des problèmes de soutenabilité de sa dette si les prix de l'énergie restaient aussi bas qu'actuellement », expliquait Tangi Le Liboux. Le groupe est pénalisé car « le marché n'y croit plus du tout », et ce « malgré l'absence d'autres nouvelles sur l'entreprise ».

La chute du groupe impacte l'ensemble des valeurs du pétrole et de l'énergie, à l'instar de Total (-2,54%).

Chine : nouveau signal rouge

La Chine, qui n'était plus tout à fait au cœur des craintes au cours des dernières séances, participe de nouveau au mauvais sentiment de marché de ce début de semaine. « La Chine a publié une statistique selon laquelle les profits des groupes industriels ont chuté de 8,8% en rythme annuel au mois d'août. Il s'agit du plus mauvais chiffre depuis 2011 », remarquait toujours le stratégiste d'Aurel BGC.

À cet ensemble s'ajoutent « les propos de Christine Lagarde rapportés ce matin dans Les Echos », au sujet d'une probable baisse des prévisions de croissance mondiale de la part du FMI à cause du ralentissement des pays émergents. « J'ai vu la nouvelle défiler sur un terminal Bloomberg, et tout le monde est désormais au courant de cette information », nous expliquait Tangi Le Liboux.

En facteurs mineurs, s'ajoutent à la séance de lundi le fait que « la séance de vendredi a connu un rebond qui n'était pas vraiment expliqué par des raisons fondamentales », ce qui accentue la rechute après ce phénomène de rebond technique. Les interrogations sur les prochaines décisions de la Fed, mais aussi l'approche du mois d'octobre réputé mouvementé, étaient autant de raison de prudence, reconnaissait également le stratégiste.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

9 commentaires

  • 28 septembre17:41

    moralité: tangui sait lire Bloomberg...on respire mieux :)


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