Sur le premier semestre de 2017, les flux vers les dépôts à vue ont atteint 25 milliards d'euros, selon le dernier tableau de bord de l'épargne et du patrimoine des ménages de la Banque de France. Les placements sur les livrets d'épargne retrouvent progressivement des couleurs.
Les Français laissent toujours dormir leurs économies sur leurs comptes courants. À la fin mars, près de 429,2 milliards d'euros dormaient sur les comptes courants des ménages français, contre 414,4 milliards à la fin de 2016. Sur le premier semestre de 2017, les flux vers les dépôts à vue ont atteint 25 milliards d'euros, selon le dernier tableau de bord de l'épargne et du patrimoine des ménages de la Banque de France. Certes, les dépôts des ménages sur les comptes courants ont ralenti au deuxième trimestre, retombant à 5,9 milliards d'euros, contre 19,1 milliards au premier trimestre. Mais sur l'ensemble du premier semestre de l'année, les placements sur les comptes courants ont été deux fois supérieurs à ceux comptabilisés sur les livrets d'épargne et comptes épargne logement (CEL), qui ont capté 12,5 milliards d'euros.
Depuis la fin de 2016, les livrets d'épargne semblent toutefois remonter la pente, après une période difficile de désaffection des Français pour ces produits. À cause de leurs taux de rendement bas, les épargnants étaient nombreux en effet à ne pas voir l'intérêt de placer leurs économies sur ces produits, préférant ainsi conserver leur épargne sur leurs comptes courants, plus flexibles et liquides, et facilement disponibles.
Aujourd'hui, on assiste pourtant à un paradoxe sur le Livret A. Depuis le début de l'année, ce placement engrange des dépôts de plus en plus nombreux avec près de 9,42 milliards d'euros collectés entre janvier et juin, contre seulement 340 millions sur la même période en 2016. Pourtant son rendement réel est désormais devenu négatif. En effet, son taux d'intérêt historiquement bas, et maintenu à 0,75%, est maintenant inférieur à l'inflation de 0,9% depuis le début de l'année.
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» Le succès du livret A pose un problème
Malgré ces changements dans la façon d'épargner chez les ménages de l'Hexagone, le taux d'épargne des Français reste lui inchangé au premier trimestre à 14%. Dans le même temps, il est en baisse chez nos voisins espagnols ou britanniques, par exemple, flirtant respectivement avec les 7% et 4%.
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