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Les Français et la Bourse : le grand malentendu…
information fournie par Boursorama21/07/2017 à 18:40

Le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris. (crédit : LG)

Le Palais Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris. (crédit : LG)

La flat tax proposée par Emmanuel Macron va-t-elle (r)amener les épargnants français à la Bourse ? Car s'il y a un domaine dans lequel l'Hexagone ne brille pas, c'est l'investissement des ménages en actions. La Bourse, l'épargnant français n'aime pas trop ça. La faute à une aversion au risque maladive, bien plus prononcée en tout cas que le reste des Européens…

Selon un sondage de Legg Mason de février 2017, 84% des Français ont une tolérance au risque faible ou très faible, contre 80% des Italiens, 78% des Allemands et 75% des Britanniques. Un Français sur quatre (seulement) serait ainsi susceptible d'investir dans un placement risqué contre un Européen sur trois et une moyenne mondiale située autour de 45%.

Pas surprenant, car dans un autre sondage réalisé cette fois par Ipsos pour la Fédération française de l'assurance, 40% des Français considèrent que le mot «sécurité» est le plus important en termes d'épargne devant le mot… «disponibilité» à 34%. Seulement 16% considèrent que le mot «rendement» est le plus important ». Pour 72% des Français interrogés, la priorité est le «zéro risque pour un rendement modéré»…

«Aléatoire, risquée et non rentable»

Cette aversion au risque se retrouve logiquement dans la structure de leur épargne. A fin 2016, Le fonds en euros de l'assurance vie se taillait encore la part du lion avec 41% loin devant les livrets d'épargne (15%) et les… liquidités (12%). Les actions arrivent en avant dernière position (6%) devant les obligations (2%). Dans sa Lettre de l'observatoire de l'épargne de jullet, l'AMF indique que le taux de détention des actions en direct est passé de 13,8% en 2008 à un plus-bas de 6,2% en mars 2016 avant de remonter un peu, embellie des marchés oblige, à 7,6%.

L'Autorité des marchés financiers a mené sa petite enquête pour savoir si l'investisseur français pouvait se réconcilier avec les marchés actions. Peu significative sur le plan statistique puisque seuls 18 épargnants ont été interrogés, elle fait cependant ressortir des éléments intéressants.

Le principal enseignement est sans doute les a priori (négatifs) que traine l'investissement en actions. Comme l'écrit l'AMF : «L'épargne en actions est jugée aléatoire, risquée, voire non rentable. Elle est associée à un risque perçu dans la durée qui ne se réduit pas ».

Et l'autorité indépendante d'enfoncer le clou : « Les conditions d'accès sont perçues comme élevées avec des montants d'investissement importants. Elle serait réservée à des « spécialistes » dotés de connaissance suffisante, ayant du temps pour suivre cette épargne » qui serait vue comme « bloquée et non liquide ».

De la pédagogie... prudente

Pour faire simple, le rapport «coût / bénéfice» n'apparait pas évident. Ce qui n'est pas forcément illégitime pour un épargnant qui aurait vécu, au choix, l'éclatement de la bulle Internet ou la crise des subprimes… Les investisseurs voient aussi ce type d'épargne comme étant incompatible avec des objectifs de long terme.

Que faire pour améliorer les choses ? Pédagogie, répond l'AMF qui reconnait toutefois que vanter le mérite de l'investissement en actions sans pour autant cacher ses risques relève de l'exercice périlleux. Mais l'autorité met en avant deux arguments : le premier est lié au couple risque rendement des actions : « Les placements en actions sur les principaux marchés boursiers ont le plus souvent procuré des rendements réels positifs. Sur longue durée, lorsque le placement est bien diversifié, le risque de perte est faible.»

Pour appuyer son propos, l'AMF a calculé le rendement annualisé moyen des placements diversifiés en actions d'une durée de vingt ans. Il ressort à 5,3% avant frais et fiscalité.

Le deuxième tient à la souplesse et l'accessibilité du placement en actions : « Il est possible en pratique d'épargner de très petits montants sur des fonds diversifiés en actions. Les sommes investies restent disponibles en cas de nécessité et les placements collectifs diversifiés (fonds et sicav) (…) offrent des solutions "clés en main" aux épargnants n'ayant ni le temps ni les connaissances pour investir eux même sur les marchés financiers.»

Reste que pour achever de convaincre les Français de prendre plus de risques, il faudra leur assurer l'attractivité et la stabilité du contexte fiscal dans lequel ils réalisent cet investissement. Une feuille de route exigeante pour Emmanuel Macron…

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

45 commentaires

  • 22 juillet17:42

    Une certitude pour conclure sans capital digne de ce nom (1M ou 2M d'euros), vous oubliez la bourse, c'est le meilleur conseil que je puisse vous donner, bien que ce soit à l'encontre de mes propres intérêts, plus vous perdez plus je ramasse. la bourse c'est un marché aux voleurs.......


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