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Les éleveurs bovins mobilisés contre la chute des prix
information fournie par Reuters15/06/2015 à 07:41

LES ÉLEVEURS BOVINS MOBILISÉS CONTRE LA DÉGRADATION DE L’ÉCONOMIE DE LA FILIÈRE

LES ÉLEVEURS BOVINS MOBILISÉS CONTRE LA DÉGRADATION DE L’ÉCONOMIE DE LA FILIÈRE

PARIS (Reuters) - Les éleveurs bovins sont appelés à une mobilisation nationale pour réclamer des "engagements concrets et durables" du gouvernement face à la "dégradation sans précédent de l'économie" de la filière.

Des blocages d'abattoirs ont débuté dimanche dans plusieurs départements, notamment dans la Sarthe, fief du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, et en Maine-et-Loire.

"Ça ne peut plus durer ! La pression continue à la baisse sur les prix des bovins, toutes catégories, aboutit à la perte de rentabilité des exploitations, à une dégradation sans précédent de l’économie de nos producteurs et à un désespoir grandissant dans nos campagnes", souligne la FNSEA dans un communiqué.

L'appel à une mobilisation nationale émane de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), de la FRSEA (Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles), de la Fédération nationale bovine et des Jeunes agriculteurs.

Les professionnels du secteur doivent se retrouver mercredi au ministère après une première réunion infructueuse en mai.

Les éleveurs pressent le ministre de l'Agriculture "d'imposer aux transformateurs et distributeurs de changer radicalement leurs pratiques" en vue notamment de revaloriser les prix payés aux producteurs.

"Clairement, on n'arrive plus à payer nos factures : certains d'entre nous font des emprunts pour travailler à perte et pouvoir rembourser les emprunts faits jusqu'alors", témoigne Laurent Bordeau, 38 ans, éleveur à Coulans-sur-Gée (Sarthe).

"On avait pourtant eu une bouffée d'air frais il y a deux ans, quand les prix avaient augmenté de 20%. Mais, maintenant, on est revenus au point de départ. Les prix payés aux éleveurs du Maghreb sont deux fois plus élevés qu'en France", ajoute-t-il.

"On va vivre ces prochains jours des moments déterminants pour l'avenir de la filière et de notre modèle alimentaire", estime de son côté Pierre Vaugarny, 47 ans, éleveur à Courceboeufs (Sarthe) et secrétaire général de la Fédération nationale bovine (FNB). "On sent dans les campagnes une tension clairement palpable… Si on ne change pas de logiciel, on va tous dans le mur, y compris les industriels".

(Sophie Louet avec Guillaume Frouin à Nantes)

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