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Les discours des nationalistes corses choquent des élus
information fournie par Reuters 18/12/2015 à 17:24

PARIS (Reuters) - De nombreux responsables politiques ont dénoncé vendredi l'attitude du nationaliste Gilles Simeoni, élu jeudi président du conseil de l'exécutif de l'Assemblée de Corse et de Jean-Guy Talamoni, le nouveau président de l'Assemblée de Corse.

Chapitre inédit dans l'histoire de la Corse, les nationalistes ont remporté dimanche dernier les élections régionales.

Gilles Simeoni, maire de Bastia et avocat de profession qui fut notamment le défenseur d'Yvan Colonna, condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a exhorté le gouvernement à prendre en compte le changement politique sur l'île.

"Ce cheminement politique, cette logique d'émancipation passent nécessairement par une relation repensée et reformulée à l'Etat. Un Etat qui ne peut plus être le seul à vouloir échapper à l'évidence: le peuple corse existe et il sera reconnu, parce que cela est conforme à l'Histoire et au droit", a-t-il dit.

Manuel Valls a appelé Gilles Simeoni auquel il a promis un "dialogue constructif et apaisé", précisant qu'il le rencontrerait prochainement.

Le Premier ministre a réaffirmé "son attachement à la place de la Corse dans la Nation et dans la République française et sa reconnaissance de la spécificité de l'île", a précisé Matignon.

Mais dans une allocution en langue corse, Jean-Guy Talamoni, à peine intronisé président de l'Assemblée insulaire, avait réaffirmé la nécessité de l'indépendance pour l'île.

Il a rappelé notamment le souhait que les "prisonniers politiques" (une notion qui n'est pas reconnue par la loi) bénéficient d'une loi d'amnistie.

"INADMISSIBLE"

Ce changement politique est intervenu dans l'île après l'union des deux familles nationalistes ayant passé le premier tour, les autonomistes de Gilles Simeoni et les indépendantistes de Jean-Guy Talamoni.

Tous les élus nationalistes, les deux présidents et les huit membres du conseil exécutif ont changé le protocole et ont prêté serment sur la Giustificazione della Rivoluzione di Corsica, l'ouvrage paru en 1758 servant de livre de chevet à Pascal Paoli, le père de la Révolution insulaire.

Dans un communiqué, l'ex-Premier ministre (Les Républicains)François Fillon a estimé que la légitimité de l'élection n'autorisait pas la nouvelle majorité corse "à s'exonérer du respect de la loi et à proférer vis-à-vis de la France des invectives dignes de l'agitation clandestine que l'on croyait révolue".

L'ex-ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement a jugé l'attitude des leaders nationalistes "inadmissible", rappelant qu'une "cinquantaine d’assassinats" ont été commis au nom de l’indépendance de l’île.

Si elle se concrétisait, l'adoption du corse comme langue officielle aux côtés du français sur l’île de Beauté risquerait de provoquer "un éclatement de l’espace national", a-t-il ajouté sur Europe 1.

"La République n'a pas l'intention de baisser les bras et la loi sera la même pour tous, y compris en Corse", a dit Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé du Parlement, également sur Europe 1.

"J'aime la Corse, j'aime les Corses, mais je ne suis pas partisan de l'indépendance", a déclaré pour sa part Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) sur BFM TV et RMC Info.

(Service France, édité par Sophie Louet)

13 commentaires

  • 19 décembre 12:13

    Effectivement 2010jpge, indépendance complète et alors aussi financière !


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