Le Point :
Pourquoi estimez-vous que les taux sont à l'origine de tout ?
Stéphane Deo : La règle d'or voulait que les taux d'intérêt ne soient pas très éloignés du taux de la croissance économique. Ce n'est plus le cas depuis l'intervention des banques centrales. La différence est, par exemple, supérieure à 2,5 points en Allemagne avec des taux à cinq ans à - 0,35 % et une croissance économique à 2,3 %. Les programmes de « quantitative easing », le renforcement de la réglementation ont réduit l'offre alors même que la demande de titres augmente. Résultat, il existe une pénurie d'actifs sans risque qui va peser à la baisse sur les taux. Nous ne voyons pas les taux américains remonter au-dessus de 3 % à moyen terme. Cette distorsion contamine également d'autres marchés, ce qui peut potentiellement créer des bulles spéculatives sur les actifs risqués et l'immobilier. Les actions vous semblent-elles donc trop chères ?
Le marché est cher au regard de son historique. Mais, en relatif par rapport aux obligations, la survalorisation est moins nette. Le rendement du dividende est en Europe de 3,3 % contre un taux allemand à dix ans de 0,4 %. Il existe néanmoins certains secteurs de marché qui sont particulièrement chers, par exemple des titres à volatilité faible. Retournement ou ...
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