Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Les 9 erreurs à éviter quand on débute en Bourse
information fournie par Boursorama 19/03/2024 à 16:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

(Crédits photo : Adobe Stock - )

Alors que les marchés touchent des niveaux records, beaucoup de particuliers sont tentés de se lancer en Bourse, tout en redoutant de s'exposer au risque qui leur ferait perdre une partie de leur capital. A l'occasion de la semaine de l'éducation financière, Boursorama republie cet article qui pourra aider les plus débutants et peut-être faire une piqûre de rappel aux investisseurs confirmés.

Couper les petits gains et porter les grosses pertes

Sans doute l'erreur numéro un et la plus fréquemment commise. L'investissement en actions suppose du sang froid et une certaine dose de détachement. On conseille souvent de se fixer des objectifs de gestion à la hausse, comme à la baisse : vendre systématiquement un titre au-delà d'une plus ou moins-value de 30% par exemple. Bien sûr, ce conseil n'est pas forcément applicable dans le cadre d'une baisse globale des actifs, comme les marchés l'ont connu pendant la crise Covid par exemple ou plus récemment en 2022. Mais elle s'avère utile dans le cadre d'un fonctionnement "normal" des marchés...

Sauf que. La tentation de «se refaire» est trop forte et le fait d'admettre qu'on a fait un mauvais choix est difficile. Beaucoup d'actionnaires gardent donc des titres pouvant perdre jusqu'à la moitié de leur valeur. À ce niveau, l'arithmétique devient impitoyable, une baisse de 50% d'une action doit être suivie d'un rebond de 100% pour revenir à l'investissement de départ.

L'autre face de la pièce est de trop souvent couper les petits gains. Trop d'investisseurs se satisfont d'une plus-value inférieure à 20% et cèdent leur position trop tôt alors que, dans le même temps, ils laissent courir leurs pertes. Encore une fois, si vous avez acheté le titre par conviction et que vous croyez en son potentiel, ne vendez pas avant d'avoir atteint votre objectif de plus-value.

Une autre solution un peu plus technique consiste à porter les gains et à placer une limite de "vente à seuil de déclenchement" (vente stop) à 5% environ sous le cours. Au fur et à mesure de la hausse, vous remontez votre limite de vente stop. Cela permet de sécuriser une partie de la plus-value, qui progresse tant que la limite de vente stop n'a pas été touchée.

Acheter un couteau qui tombe

«C'est les soldes !» Avouez. Vous suivez une action depuis un certain temps avec l'intention de l'acheter, ou vous venez de constater un mouvement de baisse prononcée sur un titre depuis quelques mois. Pourquoi ne pas prendre position ?

Si c'est un revers temporaire pour l'entreprise, l'idée n'est peut être pas mauvaise. Mais si la désaffection des investisseurs sur un titre est réelle, elle pourrait également être durable : perte de confiance dans le management, revers stratégique, fin d'un intérêt spéculatif, retournement de cycle : les raisons qui peuvent entraîner un titre à la baisse sont nombreuses. Les exemples récents de Casino, Atos ou Teleperformance montre qu'un cycle de baisse peut se faire en plusieurs vagues violentes et que la chute seule d'un titre ne peut justifier un achat si les perspectives sont dégradées. Ne ramassez pas le couteau qui tombe, il risque de vous échapper, de vous blesser la main et de se planter dans votre pied…

Déséquilibrer son portefeuille avec une trop grosse ligne

L'investissement en Bourse est risqué par nature. N'ajoutez pas du risque au risque en déséquilibrant votre portefeuille. Vous vous félicitez d'une bonne performance sur Innate Pharma : parfait. Mais si cette ligne en nette plus-value représente plus de 50% de votre portefeuille, le moindre retournement va peser sur la totalité de votre investissement.

Veillez donc toujours à ce qu'une ligne ne prenne pas plus de 20% au sein de votre portefeuille et ce d'autant plus si elle concerne un domaine risqué comme les nouvelles technologies.

Trop concentrer son portefeuille sur un seul secteur

Cette erreur est complémentaire de la précédente. De même qu'avoir une trop grosse ligne, un portefeuille trop axé sur un secteur produira les mêmes effets négatifs. Vous connaissez parfaitement le domaine de la banque et avez une grosse représentation de cette thématique dans votre portefeuille ? Vous risquez de grosses déconvenues en cas de crise financière comme l'ont prouvé par le passé, les subprimes ou encore la crise de la dette grecque.

A voir : cinq conseils à respecter avant d'investir dans une biotech

Vous aimez les foncières et en avez garni votre portefeuille ? Gare à toute tension sur les taux d'intérêt qui viendrait pénaliser leur activité et leur performance en Bourse, comme l'année 2022 l'a illustrée. La mode est aux biotechs ? Vous en débordez mais l'envie pour ce type de valeurs risquées peut se retourner brutalement. Conclusion : pas de trop grosse ligne, pas de sur-représentation sectorielle.

Écouter un «tuyau»

Un de vos proches travaille chez Technip Energies et il est catégorique : la société va décrocher un gros contrat dans les jours qui viennent. Pourquoi ne pas profiter de cette information pour se placer et réaliser une plus-value quasi instantanée ?

Dans cet exemple 100% fictif, le conseil d'un ami ou d'un proche, le fameux «tuyau» est dangereux à double titre. S'il est bon, il vous fait entrer d'emblée dans la catégorie du délit d'initié qui peut être puni d'une peine de deux ans d'emprisonnement et d'une amende d'un montant compris entre 10 fois les profits réalisés et 1.500.000 euros. S'il est faux ou même que la société venait à perdre un gros contrat, vous vous exposez alors à un fort recul de l'action.

L'autre risque, c'est que vous allez acheter un titre sur la seule foi de ce conseil. La Bourse n'est pas la loterie, sélectionnez une société dont vous comprenez le métier, la stratégie, dont vous aimez les dirigeants.

Acheter au son du violon

Cette erreur n'en est pas forcément une, d'ailleurs l'adage anglo-saxon «trend is your friend» (la tendance, de préférence haussière, est ton amie) vient la contredire.

Mais prudence tout de même, acheter au son du violon, c'est-à-dire quand la Bourse est euphorique, c'est acheter avec tout le monde. Les gérants disent parfois avec un peu de cynisme que quand les investisseurs particuliers se mettent à acheter en masse, c'est le signal d'une fin de mouvement haussier sur les marchés.

Gardez un oeil rivé sur les fondamentaux (résultats, croissance attendue etc.), et les niveaux de valorisation (PER, PEG etc.) afin de ne pas vous emballer.

Acheter avant une publication

La publication de résultats, qu'ils soient trimestriels ou annuels, est souvent un temps fort de la vie boursière de l'entreprise. Celle-ci va dévoiler le niveau de son activité et de sa rentabilité, des indicateurs importants sur lesquels les analystes se basent pour établir leur modèle de valorisation et donc leur recommandation sur le titre.

Or, le risque c'est la mauvaise surprise : les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes et le titre plonge. Même des chiffres en ligne peuvent être source de déception si analystes et investisseurs s'attendaient à mieux. Vous placer avant une publication c'est prendre le risque d'encaisser immédiatement une moins-value et plusieurs séances de baisse si la publication est mal accueillie. Forgez vos convictions et votre horizon de placement sur le moyen / long terme.

Acheter une valeur qui n'est pas assez liquide

Par le terme liquidité, on désigne en fait le volume d'échanges moyen sur une action. Ce sont ainsi souvent plus de 500.000 actions Air Liquide qui sont échangées chaque jour. Dans ce cas, trouver un acheteur ou un vendeur au prix souhaité n'est guère difficile.

En revanche sur certaines petites et moyennes valeurs, ce seuil peut descendre, pour ne se fixer qu'à quelques titres échangés par jour. Cela ne remet pas en cause les qualités intrinsèques de l'entreprise, même de petite taille. Mais, moins un titre est «liquide», donc plus le marché est étroit, plus il vous sera difficile d'acheter mais aussi de vendre vos titres. Vous risquez de ne pas pouvoir vendre au prix demandé voire de rester «coincé» avec un titre. Au final, la belle plus-value ressortant sur votre ligne risque de ne rester que virtuelle…

Commencer en investissant une grosse somme en une fois

A l'occasion d'une rentrée d'argent, on peut être tenté de se lancer en Bourse pour faire fructifier son pécule. Ce serait une erreur de tout investir en une fois. Tout simplement parce qu'il est très difficile de "timer" le marché. Si la Bourse vient à se retourner, l'investisseur débutant va vite se retrouver en moins-value et la tentation sera grande de retirer ses billes au pire moment.

Une règle pour éviter ce désagrément, investir régulièrement au fil des mois. Dans le jargon, on appelle ça "lisser ses points d'entrée". Ainsi, investir dans les phases de creux permettra de profiter de valorisations plus abordables et de profiter des phases de rebond. Sur le long terme, cette stratégie est gagnante, y compris lorsque les marchés traversent des crises. Elle permet également de ne pas surréagir en cas de volatilité excessive des Bourses.

LG (redaction@Boursorama.fr)

Laurent Grassin
Laurent Grassin

Laurent Grassin

Boursorama

Directeur médias

https://www.boursorama.com/

22 commentaires

  • 19 mars 17:32

    les sociétés ocabsa qui ruine les investisseurs genre pharnext neovac biophytis rapid nutrition avec des mensonges ect ect


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.