Leonarda : "Vous avez ma parole qu'on rentrera en France !"

information fournie par Le Point •22/05/2014 à 16:10

"Si c'est pour une interview ou quoi que ce soit, faut payer !" nous interrompt d'emblée Leonarda Dibrani, jointe par Le Point.fr au Kosovo. Devant notre étonnement, la jeune fille s'explique : "Si vous mettez du crédit [sur la carte de téléphone, NDLR], on pourra parler." Ah, nous voilà rassurés ! Elle nous indique la démarche à suivre : "Vous allez au bureau de tabac, vous demandez une carte Orange..." Et elle nous donne un numéro de portable français, sous la dictée de son père, que l'on entend au loin. Il est donc à Mitrovica. Il ne serait même jamais allé en Serbie, à en croire Leonarda, contrairement à ce qu'indiquait une note confidentielle de l'ambassade de France à Pristina, révélée par Valeurs actuelles .

Dubitatifs, nous testons la ligne. L'opérateur nous informe que le numéro n'est "pas attribué". Nous rappelons le numéro kosovar, sur lequel nous avions réussi à la joindre. Leonarda nous jure que c'est le bon numéro, qu'il ne marche pas, car il n'y a pas de crédit... On entend son père qui élève la voix derrière. À l'autre bout du fil, la voix a changé. C'est Maria, sa soeur aînée, qui nous donne un autre numéro à créditer et, dans un français impeccable, nous salue par un "merci beaucoup".

"Oui, j'ai pris le nom de mon père" (Reshat Dibrani)

Nous finissons par nous exécuter. Direction, le bureau de tabac ; nous prenons une carte prépayée, la moins chère (cinq euros), et créditons le numéro....

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