Le laboratoire Depomed résigné à se vendre-sources

information fournie par Reuters •16/09/2016 à 00:02

    15 septembre (Reuters) - Sous la pression du fonds activiste 
Starboard Value, le laboratoire américain Depomed  DEPO.O  se 
résigne à envisager une vente, un an tout juste après avoir 
résisté à une offre d'achat hostile de son compatriote Horizon 
Pharma  HZNP.O , a-t-on appris de sources proches du dossier. 
    Depomed attend une décision de justice sur le brevet du 
Nucynta, un antidouleur à base d'opiacés qui est son principal 
médicament, pour ouvrir des négociations avec d'éventuels 
acquéreurs, ont précisé les sources cette semaine. 
    Cette décision de justice est attendue d'ici la fin du mois. 
    Le laboratoire a fait appel à la banque Morgan Stanley 
 MS.N , qui l'avait aidé l'an dernier à repousser une offre non 
sollicitée de Horizon Pharma, qui proposait trois milliards de 
dollars via un échange d'actions. 
    En avril, Starboard a annoncé avoir constitué une 
participation de 10% dans Depomed et a publié une lettre ouverte 
demandant à la direction d'explorer l'idée d'une vente. Le mois 
suivant, le fonds spéculatif a demandé la convocation d'une 
assemblée générale, qui pourrait se tenir entre le 24 septembre 
et le 17 novembre, pour révoquer le conseil d'administration. 
    Depomed, basé à Newark en Californie, avait acheté Nucynta 
début 2015 à Janssen Pharmaceuticals pour un peu plus d'un 
milliard de dollars mais les ventes de son produit vedette n'ont 
pas été à la hauteur de ses attentes ces derniers mois et le 
groupe doit en outre défendre ses brevets devant les tribunaux. 
    En août, Depomed a réduit ses prévisions de chiffre 
d'affaires pour l'ensemble de l'année. 
    Horizon Pharma avait dit en avril ne plus être intéressé par 
Depomed, dont la capitalisation boursière s'élève actuellement à 
1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d'euros). Horizon a 
annoncé lundi l'acquisition de Raptor Pharmaceutical  RPTP.O , 
un spécialiste des maladies rares, pour environ 800 millions de 
dollars. 
 
 (Greg Roumeliotis and Carl O'Donnell à New York, Véronique 
Tison pour le service français)