En 2013, le gouverneur de la Banque de France avait décliné un véritable manuel de libéralisation de l'économie française à l'usage de François Hollande, dans sa lettre annuelle adressée au président de la République. Cette année, Christian Noyer récidive dans sa nouvelle missive au président de la République.
S'il juge les "deux inflexions majeures" de la politique économique du gouvernement, avec la priorité donnée au redressement de la compétitivité des entreprises et la baisse des dépenses publiques, Christian Noyer estime qu'il devrait aller beaucoup plus loin. "Il faut bien comprendre que l'allègement de charges n'est pas une condition suffisante de la restauration de la compétitivité", assène un des artisans de la politique monétaire de la zone euro.
Sans amélioration de "l'environnement économique et juridique" pour restaurer leur "confiance en l'avenir", la restauration des marges dégagées par les entreprises ne serait pas suffisante pour faire repartir l'investissement. Pour Christian Noyer, cela passe par une flexibilisation accrue de l'économie, en particulier du marché du travail.
Revoir les modalités de revalorisation du smic
Positif, l'accord du 11 janvier 2013 sur la "sécurisation de l'emploi" n'en est pas moins jugé insuffisant : "Le marché du travail demeure trop rigide et trop peu incitatif à la prise de risques par les entreprises pour créer des emplois", estime le gouverneur de la Banque de France. Pour y...
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