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Le gouvernement va ponctionner 500millions d'euros à Action Logement
information fournie par Le Figaro 16/07/2014 à 22:10

Après six semaines de négociations, Sylvia Pinel a réduit ses prétentions mais veut quand même prélever 500 millions d'euros à Action Logement sur quatre ans.

Le gouvernement Valls a beau avoir fait du logement une de ses priorités, il n'hésite pas à ponctionner Action Logement, l'ex-1 % logement qui finance la construction de la quasi-totalité des HLM en France, à hauteur de 5 à 10 %. «Les hauts fonctionnaires expliquent que c'est pour payer le pacte de responsabilité», décrypte un spécialiste du secteur.

Début juin, la ministre du Logement, Sylvia Pinel, menaçait de mettre la main entre 2016 et 2018 sur 1,2 milliard d'euros des ressources de l'organisme paritaire. Un coup de force d'autant plus osé qu'il remettait en cause l'accord signé un an plus tôt entre le gouvernement Ayrault et l'organisme. Après six semaines de négociations, Sylvia Pinel a réduit ses prétentions. Mardi, elle ne voulait plus siphonner que 500 millions d'euros à Action Logement sur quatre ans. Entre 2015 et 2019.

Un compromis jugé acceptable par l'organisme paritaire, même si cette saignée va plomber ses capacités d'action. «Nous construirons moins de logements sociaux ou aiderons moins les salariés à se loger, reconnaît Jean-Baptiste Dolci, vice-président d'Action Logement. Mais nous ne pouvons pas encore chiffrer cette baisse, car la répartition de nos fonds doit encore faire l'objet d'une négociation avec l'État.» En effet, Action Logement, dont le budget atteignait 3,4 milliards en 2013 avant ponction, a plusieurs rôles en dehors de la construction de HLM. Par exemple, il accorde aux salariés locataires des cautions ou aux candidats à l'achat d'un bien immobilier des prêts à taux zéro.

En attendant, dans cette affaire, l'ex-1 % logement a tourné casaque. Début juillet, il était prêt à aller au bras de fer avec l'État. Dans une interview au Figaro , le 2 juillet, Jean-Luc Monteil, nommé président de cet organisme fin juin, sortait l'artillerie lourde:  «C'est un hold-up. L'encre de l'accord est à peine sèche que le gouvernement revient sur sa parole alors que c'est la même majorité», déclarait ce patron qui est aussi président du Medef en Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur).

Dans la foulée, il affirmait que l'ex-1 % logement ne financerait plus la construction de HLM. Une semaine plus tard, Jean-Luc Monteil abandonnait son poste à la tête de l'organisme. Probablement parce que sa position très ferme n'était plus partagée par les autres forces en présence à Action Logement.

Pas d'unanimité

En coulisse, il se murmure que c'est la Fédération française du bâtiment qui a pesé pour que l'organisme paritaire accepte un compromis au lieu de sortir la hache de guerre. «Bloquer la construction de HLM n'était pas jouable pour la Fédération du bâtiment, car ses entreprises ont besoin de ces marchés surtout dans cette période difficile», glisse un expert du secteur. N'empêche, même au Medef, cette position de conciliation ne fait pas l'unanimité.

«Nous sommes beaucoup à trouver inadmissible que l'État puise dans nos fonds, affirme le patron d'un CIL (Comité interprofessionnel du logement), une filiale d'Action Logement. Et nous réfléchissons à une action pour infléchir la position de notre organisme.»

5 commentaires

  • 17 juillet 16:04

    C'est toujours ca de moins qui en sera pas dépenser inutillement...


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