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Le FN au second tour dans l'Aube, signe de "désespérance"
information fournie par Reuters 08/12/2014 à 13:35

LE FN AU SECOND TOUR D’UNE ÉLECTION LÉGISLATIVE PARTIELLE DANS L'AUBE

LE FN AU SECOND TOUR D’UNE ÉLECTION LÉGISLATIVE PARTIELLE DANS L'AUBE

PARIS (Reuters) - L'élimination du candidat socialiste au premier tour d'une élection législative partielle dans l'Aube, dimanche, au profit du Front national montre une "désespérance" des Français, ont estimé lundi responsables de droite comme de gauche.

Des membres du gouvernement et de l'UMP se sont rejoints sur le constat mais ont tiré des leçons différentes, les premiers estimant que le résultat appelait des réformes et des résultats, quand les seconds y voyaient la nécessité d'une alternative.

Après sa déroute aux élections municipales de mars et dans plusieurs élections partielles ces derniers mois, le PS a subi un nouveau camouflet dans la troisième circonscription de l'Aube, où moins d'un électeur sur quatre s'est déplacé.

En lice pour le siège de l'UMP François Baroin, devenu sénateur, son ex-suppléant Gérard Menuel est arrivé en tête avec 40,76% des suffrages, devant le candidat du Front national Bruno Subtil qui, avec 27,64%, a gagné près de dix points par rapport au score du FN en 2012 (17,79%).

Surtout, le socialiste Olivier Girardin a été éliminé avec 14,69% des voix contre 28,79% à la candidate PS Lorette Joly il y a deux ans et demi.

Invité à commenter ce résultat, lundi matin sur France Info, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a estimé qu'il renforçait l'exigence de résultats, économiques notamment.

"Il y a une crise qui est là depuis longtemps, il y a une désespérance qui gagne et une nécessité pour le pays, s'il veut se redresser, de faire des réformes", a-t-il dit, appelant à ne pas "les faire avec la main qui tremble".

"C'est dans les résultats que nous parviendrons le mieux à lutter contre la droite et l'extrême droite", a ajouté Bernard Cazeneuve, notant toutefois qu'il fallait "du temps" pour voir les effets de la politique menée.

"TOUT SAUF FN"

La nouvelle vice-présidente de l'UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, y a vu pour sa part une invitation pour son camp à préparer l'alternance en 2017.

"Cette élection est un signal d'alerte, une exigence de plus qui pèse sur nous pour reconstruire une opposition crédible pour faire en sorte qu'il y ait une vraie alternative, un mouvement d'alternance", a-t-elle dit sur Europe 1.

"Cette élection marque avant tout la désespérance, l'écoeurement, le dégoût des Français vis-à-vis du gouvernement. Le PS à 13%, c'est la réponse à l'émission de Manuel Valls (sur France 2 dimanche soir, ndlr) qui disait qu'il a besoin d'être efficace."

A la question de savoir si elle s'attendait à voir le PS appeler à voter pour l'UMP et ainsi barrer la route au Front national, l'ancienne ministre de l'Ecologie a répondu : "J'imagine que le PS le fera et ça me semble tout naturel."

Dimanche soir, Juliette Méadel, porte-parole du PS, avait appelé au "front républicain".

Cette question a fait des remous, à droite essentiellement, durant les dernières municipales qui ont vu des candidats UMP et une poignée de socialistes, ceux-là en dépit des consignes qui avaient été données, se maintenir dans des triangulaires qui pouvaient bénéficier au FN.

La ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, s'est voulue prudente sur le sujet lundi, concédant toutefois qu'elle aurait le réflexe personnel de faire barrage au FN.

"Je ne connais pas le candidat UMP en question mais à titre personnel, face à une telle situation, j'aurais tendance à voter tout sauf Front national", a-t-elle dit sur RMC et BFM TV.

(Gregory Blachier, édité par Sophie Louet)

14 commentaires

  • 16 décembre 20:59

    la desespérance c'est pas le FN, c'est l'abstention qui font monter les extremes... et dire, que les français ont espoir dans le fn, c'est allez vite dans les commentaires.... et comment penser qu'un parti, réunissant un électorat ouvrier (anciens communistes), de petits patrons, de catho, de royalistes et un quarteron de facho, puissent collaborer, plus de six mois ensemble.... le fn n'est toujours pas un parti de gouvernement mais de contestataire....


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