Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Le diesel doit-il disparaître ?
information fournie par Boursorama avec LabSense 07/12/2015 à 17:25

Le gouvernement a créé un choc en octobre 2015, en annonçant que le prix du diesel allait progressivement rejoindre celui de l'essence. Pour autant, il n'est pas sûr que ce carburant soit abandonné.

Est-ce la fin du diesel ?

Est-ce la fin du diesel ?

Diesel : la fin du privilège

Le diesel a la réputation d'être bien plus accessible que l'essence. Il est difficile de donner des chiffres, puisque les prix sont extrêmement différents d'une pompe à l'autre, et surtout d'une région à l'autre.

En revanche, on connaît la cause de cet avantage : une fiscalité plus avantageuse, qui a émergé à l'après-guerre et s'est considérablement accélérée dans les années 1980. Aujourd'hui, un professionnel achetant un utilitaire au diesel ne paie aucune TVA sur son carburant.

Cette politique a fait du diesel le carburant le plus utilisé en France. Et de loin : près de 60% des véhicules en sont équipés.
Mais cet avantage a été remis en cause par le gouvernement, qui veut rapprocher les prix du gazole et celui de l'essence. Cela doit se faire progressivement, sur 5 ans (le temps de renouveler le parc automobile). En novembre 2015, Michel Sapin a déjà annoncé une augmentation des carburants : 2 centimes d'euros par litre pour l'essence, contre 3,5 centimes pour le gazole.

Non, le diesel n'est pas plus polluant

Cela signifie-t-il pour autant la fin du diesel ? Ce n'est pas sûr, car le motif invoqué pour le relèvement des taxes a été celui de l'impact de ce type de moteurs sur l'environnement. Pourtant, les moteurs roulant au gazole ne sont pas plus ou moins polluants que les moteurs essence.

En réalité, ces deux moteurs polluent, mais pas de la même manière. Un moteur essence émet davantage de dioxyde de carbone. Il s'agit du célèbre CO², que les politiques publiques cherchent aujourd'hui à combattre. Mais le diesel, lui, émet d'autres polluants, en plus grande quantité : en particulier des oxydes d'azote.
Des essais ont été faits pour enrayer cette pollution. Depuis 2010, les filtres à particules sont obligatoires. Ceci étant, les véhicules diesel restent aussi polluants que les moteurs essence.

Ainsi, les chances que le diesel disparaisse au profit du sans-plomb sont faibles.

Et les véhicules électriques et hybrides ?

Face au diesel (et à l'essence), la solution devrait donc venir des véhicules propres : les hybrides, ou ceux fonctionnant ou « tout électrique ».

Mais cette technologie n'est pas encore tout à fait prête, en particulier pour le tout électrique. Parmi les principaux obstacles, on retient que la production de l'électricité doit également être propre. Or, à l'heure actuelle, seuls 20 % de la production électrique de l'Hexagone est renouvelable (la France est encore à 80 % dans le nucléaire). En outre, l'autonomie de ces véhicules doit encore faire ses preuves et ceux-ci demeurent chers à l'achat.

Trucs et astuces

Malgré tout, vous pouvez envisager dès aujourd'hui l'achat d'un véhicule hybride. En 2015, Ségolène Royal a décidé un bonus pouvant atteindre 10 000 euros : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Mise-en-place-du-nouveau-bonus,42952.html

2 commentaires

  • 08 décembre 06:38

    à l'heure actuelle, seuls 20 % de la production électrique de l'Hexagone est renouvelable (la France est encore à 80 % dans le nucléaire) Qui dit que l'énergie nucléaire n'est pas propre est quelqu'un qui dit n'importe quoi. Sa production ne pollue en rien l'environnement. C'est la façon de s'en servir qu'il faut perfectionner en étant infiniment rigoureux quant aux conditions de mise en oeuvre. Renoncer à cette source d'énergie est un recul de civilisationqui sera catastrophique à court terme.


Signaler le commentaire

Fermer