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Le CSA critique les manquements des médias lors des attentats
information fournie par Reuters 12/02/2015 à 18:29

PARIS (Reuters) - Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a adressé 15 mises en garde et 21 mises en demeure à l'encontre des principaux médias audiovisuels français pour des manquements graves lors de la couverture des attentats de Paris entre les 7 et 9 janvier.

L'autorité de régulation rappelle avoir invité les télévisions et les radios à agir avec "le plus grand discernement" pour permettre notamment aux forces de l’ordre de remplir leur mission "avec toute l’efficacité requise".

Lors de la recherche des suspects de l'attentat contre le siège de Charlie Hebdo et du meurtre d'une policière près de Paris, puis durant les prises d'otages conclues par deux assauts quasi simultanés, le CSA a relevé de nombreux dérapages.

Le premier concerne la diffusion par une chaîne de télévision d'images de l’assassinat du policier Ahmed Merabet par les assaillants de Charlie Hebdo, Saïd et Chérif Kouachi.

"Même si l’instant précis de la mort n’a pas été montré, cette séquence faisait entendre les détonations d’armes à feu ainsi que la voix de la victime et exposait son visage et sa situation de détresse", écrit le CSA.

L'autorité reproche à une autre chaîne d'avoir diffusé la "une" d’un journal britannique montrant l’image du policier à terre, dans une situation de détresse, non floutée, quelques secondes avant d’être abattu.

De même, le CSA considère que la divulgation d’informations, par deux autres chaînes, concernant l’identification de Saïd et Chérif Kouachi, avant la diffusion de l’appel à témoins par la préfecture de police, "pouvait leur permettre de comprendre qu’ils avaient été identifiés".

Sept chaînes et six radios se voient également reprocher d'avoir annoncé des affrontements contre les frères Kouachi à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) alors qu’Amedy Coulibaly était encore retranché Porte de Vincennes.

"La divulgation de cette information aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour les otages de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, dans la mesure où Amedy Coulibaly avait déclaré lier leur sort à celui de ses complices", écrit le CSA.

Il relève aussi que trois médias ont signalé la présence d’une personne qui était parvenue à se cacher dans l’imprimerie où Saïd et Chérif Kouachi s’étaient retranchés.

De même, deux chaînes ont émis l’hypothèse qu’une ou plusieurs personnes s’étaient réfugiées dans une chambre froide ou dans une réserve de l'Hyper Cacher où Amedy Coulibaly retenait ses otages.

Enfin, le CSA considère que la diffusion des images de l’assaut mené par les forces de l’ordre dans le magasin de la porte de Vincennes, susceptibles de nourrir les tensions et les antagonismes, pouvait contribuer à troubler l’ordre public.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

1 commentaire

  • 12 février 18:03

    Bien vu.A la police maintenant de répondre de ses trés graves carences dans la prévention puis dans l'appréhension des fuyards.


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