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La viande d'imitation pourrait envahir nos assiettes d'ici 2050
information fournie par Le Figaro13/11/2014 à 07:12

Les steaks végétaux et autre simili viande ont le vent en poupe. Et ils ne sont pas destinés aux seuls végétariens : plusieurs poids lourds de l'industrie agroalimentaire investissent massivement dans ce secteur.

Le monde consommera toujours plus de viande. Selon un récent rapport de l'OCDE et de la FAO portant sur les perspectives agricoles au niveau mondial entre 2014 et 2023, le marché de la viande «prend son essor grâce à une demande en hausse de certains pays émergents». Hausse des revenus, forte croissance démographique, densification des zones urbaines... l'Afrique et l'Asie vont faire exploser les compteurs d'ici à 2050 avec une hausse de 70% de la demande de produits issus de l'élevage. À l'instar des insectes généreux en protéines, des alternatives crédibles émergent, à commencer par la viande d'imitation. Plusieurs restaurateurs ont déjà flairé le filon d'une niche qui ne demande qu'à éclore. Même Paypal a investi dans des systémes innovants permettant de produire la viande de demain.

Les restaurateurs et autres dirigeants de géants de l'économie numérique sont au fait de ce phénomène. Ils se bousculent au portillon pour s'imposer dans cette niche agroalimentaire qui représente 0,6% du marché global de la viande. «En 2003, les ventes de viande artificielle s'élevaient à environ 300 millions de dollars», affirme Jayson Lusk, professeur d'économie agricole à l'université d'Oklahoma. Neuf ans plus tard, le chiffre d'affaires de ce secteur a frôlé le milliard de dollars.

Les investissements consentis par les cofondateurs de Twitter, ou Peter Thiel, co-fondateur de PayPal, illustrent l'intérêt grandissant des multinationales pour le marché du simili-carné. PayPal a investi près de 350.000 dollars dans Modern Meadows, une start-up effectuant des recherches afin d'élaborer de la viande artificielle... avec une imprimante 3D. Un signe de plus s'il en fallait que la viande alternative se fait petit à petit sa place dans les assiettes des consommateurs et investisseurs des pays développés.

Sept fois moins de ressources utilisées

Plusieurs ingrédients sont utilisés pour fabriquer la viande du futur. Les petits pois ou les algues brunes, futurs remplaçants attitrés de la viande, sont prêts à entrer en piste pour donner un aspect de «viande» à ces végétaux. La gousse de soja, par exemple, doit effectuer un passage au broyeur puis dans une centrifugeuse avant d'être compressée. Cette dernière étape permet d'extraire la protèine utilisée pour élaborer la «viande sans viande».

Une production qui nécessite «un septième» des ressources utilisées pour la production de la viande de boeuf selon Jaap Korteweg, fondateur du «Boucher végétarien». Ce restaurant hollandais produit notamment du boeuf à base de carottes, de petits pois et de pommes de terre.

Une production mondiale bientôt insuffisante?

Et les Français se montrent ouverts aux innovations alimentaires. Selon un sondage TNS-Sofres, six Français sur dix y sont plutôt favorables selon un sondage TNS-Sofres. Un rapport publié par FranceAgriMer, l'établissement national des produits de l'agriculture et de la mer, tempère cet enthousiasme en constatant une stabilisation de la consommation moyenne de viandes traditionnelles au sein des pays développés à un niveau élévé (69 kilos par habitant et par an. La consommation de viandes restera élevée au sein des pays développés d'ici 2023. La consommation moyenne des Français, étatsuniens et autres consommateurs des pays développés restera tout de même «deux fois plus élevée que dans les pays en développement» d'ici à la fin de la projection établie sur la période 2014-2023 par l'OCDE.

La France connaît tout de même une baisse de la consommation de viandes rouges et blanches selon FranceAgriMer. Avec 88 kilos consommés par habitant en 2009, soit 7 kilos de moins qu'en 1998, la France - victime du scandale de la viande de cheval il y a plus d'un an et demi - se place ainsi au 8e rang des plus gros consommateurs de viande au niveau européen, selon Loin derrière les leaders chypriotes: les résidents du pays insulaire ingurgitent chaque année 135 kilos de viande rouge ou blanche.

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