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La vague LREM a submergé le Sud, balayant FN et "vieux" partis
information fournie par Reuters 12/06/2017 à 11:59

LA VAGUE LREM A SUBMERGÉ LE SUD, BALAYANT FN ET "VIEUX" PARTIS

LA VAGUE LREM A SUBMERGÉ LE SUD, BALAYANT FN ET "VIEUX" PARTIS

par Jean-François Rosnoblet

MARSEILLE (Reuters) - Comme dans toute la France, la vague Macron a déferlé sur tous les fronts dans le Sud-Est au premier tour des législatives, emportant dans son sillage les vieilles baronnies de droite et de gauche et submergeant un Front national fortement ancré.

Partout, les candidats de La République en marche (LREM) ont confirmé l'irruption du mouvement lancé par Emmanuel Macron, sur fond de désamour des électeurs pour les partis traditionnels et portés par une forte abstention.

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, est devenu le symbole de cette réussite. Celui à qui on prédisait pourtant une élection difficile a surfé sur ce scrutin avec 44% des suffrages, un score qui lui permet d'aborder avec sérénité le second tour dans son fief des Alpes-de-Haute-Provence.

En dépit d'une notoriété moindre, les autres candidats LREM sont parvenus à bousculer le parti frontiste dans une région où Marine Le Pen était pourtant arrivée en tête dans cinq des six départements de la région au premier tour de la présidentielle.

Le mouvement d'extrême droite a été contraint de revoir ses objectifs largement à la baisse, comme dans la circonscription symbolique de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), l'une des premières villes qu'il a gérée, où un proche de Marine Le Pen, Jean-Lin Lacapelle, a été éliminé dès le premier tour.

DIGUES ROMPUES

Sur les terres traditionnellement frontistes du Var et du Vaucluse, dans ce sud de la France dont Marine Le Pen voulait faire son camp de base dans son opposition au président de la République, les digues se sont rompues.

Le FN se retrouve engagé dans des duels incertains dans trois des huit circonscriptions varoises face aux candidats LREM qui ont viré en tête sur l'ensemble du département.

"Nous avons été l'une des victimes majeures de l'abstention", a affirmé le maire FN de Fréjus (Var) et ancien directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline.

Dans le Vaucluse orphelin de Marion-Maréchal-Le Pen, qui avait annoncé son retrait temporaire de la politique avant le scrutin, l'héritage de la nièce de la présidente du FN a volé en éclats, y compris dans son fief de Carpentras où son suppléant se retrouve en ballottage défavorable.

Le député-maire d'Orange, Jacques Bompard, est également en position délicate puisque la Ligue du sud, la formation d'extrême droite créé par cet ancien membre du FN, a été bousculée par la candidate de LREM.

"Il y a une espèce de lassitude, il faut impérativement un réveil pour contrer cette république que veut mettre en place M. Macron", a estimé Gilbert Collard, seul élu FN à viser un second mandat à l'Assemblée après le retrait de Marion-Maréchal-Le Pen.

Le député FN sortant n'a devancé que de 48 voix l'ex-torera à cheval Marie Sara (LREM) sur ces terres peu peuplées de Camargue, un territoire frappé par la crise et ancré à droite où les candidats de la majorité présidentielle partent en ballottage favorable sur les autres circonscriptions du département dans leurs duels avec le parti frontiste.

LE PS NOYÉ, LR BALLOTTÉ

La vague de LREM a aussi emporté les candidats du Parti socialiste, notamment dans les Bouches-du-Rhône où aucun d'entre eux n'accède au second tour.

"Cela traduit la fin d'un cycle, mais ce n'est pas la mort du PS qui doit se reconstruire", a dit le député PS sortant de Marseille, Patrick Mennucci.

Les candidats LR ne sont guère mieux lotis, bousculés dans le Var et les Alpes-Maritimes où ils avaient réalisé le grand chelem en 2012, mais aussi dans leurs fiefs comme Marseille, sur les terres du sénateur-maire LR Jean-Claude Gaudin.

Dans la deuxième ville de France, le premier adjoint au maire Dominique Tian se retrouve en ballottage défavorable dans une circonscription "jugée imperdable", tandis que Valérie Boyer et Guy Teissier, deux fidèles de François Fillon, sont largement devancés par les candidats LREM.

A Marseille toujours, Jean-Luc Mélenchon a réussi son parachutage en virant en tête du premier tour dans la 4e circonscription (34,31%), devant la candidate LREM Corinne Versini (22,66%).

Mais les réserves de voix du leader de la France insoumise apparaissent assez faibles et permettent à son adversaire de continuer à croire à une inversion du scrutin dimanche prochain.

Ni Patrick Mennucci, ni les candidates du Front national et des Républicains ne se sont qualifiés pour ce second tour.

Jean-Luc Mélenchon a donc lancé, dès dimanche, un appel aux électeurs du parti socialiste. "Je les appelle à venir m'aider, à faire exister une alternative à M. Macron".

Il a également demandé aux électeurs de "ne jamais permettre l'élection d'un député du Front national", par exemple dans la 3e circonscription de la ville où le sénateur FN Stéphane Ravier livrera un duel à la candidate LREM.

Dans ces quartiers nord de Marseille, Sara Soilihi, la "mascotte de la France insoumise", comme la surnomme Jean-Luc Mélenchon, n'est pas parvenue à se hisser au second tour.

(Edité par Elizabeth Pineau et Yves Clarisse)

36 commentaires

  • 13 juin 10:14

    https://www.youtube.com/watch?v=HByEtkXbATI&feature=youtu.be


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