Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La résistance de l'immobilier ne fait pas le bonheur de tous
information fournie par Boursorama28/10/2014 à 15:45

Les prix de l'immobilier français, qui n'ont presque pas diminué depuis le pic de la bulle des années 2000, seraient en moyenne 15% trop élevés pour les personnes cherchant à accéder à la propriété.

Les prix de l'immobilier français, qui n'ont presque pas diminué depuis le pic de la bulle des années 2000, seraient en moyenne 15% trop élevés pour les personnes cherchant à accéder à la propriété.

Depuis le pic immobilier atteint en 2007, le prix des logements « anciens » en France n’a baissé que de 2% en moyenne. Un maintien rassurant pour la santé du secteur, mais qui empêche l’accès à la propriété pour ceux qui ont toujours été locataires.

La bonne tenue des prix de l’immobilier français tient de l’exception en Europe, rappelle Olivier Eluère, économiste au Crédit Agricole. La crise financière de 2008 n’a entraîné qu’une faible baisse des prix en 2009, rapidement compensée par une nouvelle phase de hausse sensible jusqu’en 2011. Cette résistance est remarquable alors que les prix en Irlande ont par exemple chuté de 50% sur la même période. Toutefois, cette résistance de l’immobilier ne fait pas le bonheur de tout le monde.

Le marché de l’immobilier se ferme aux nouveaux acheteurs

Ainsi, la demande de crédit immobilier s’effondre depuis deux ans et demi de la part des « primo-accédants », c’est-à-dire de ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété. En mars 2012, 32% des crédits immobiliers étaient accordés à des « primo-accédants ». Désormais, ce chiffre n’est plus que de 18%, tout simplement dû à une chute de la demande.

A l’inverse, la proportion de crédits immobiliers accordés à des personnes déjà propriétaires a explosé. Ces crédits sont généralement consentis pour une durée courte, permettant aux personnes déjà propriétaires d’acheter un nouveau bien immobilier avant que leur précédent logement parvienne à être vendu.

Un constat de mauvais augure pour la santé du secteur immobilier : Olivier Eluère, sans se montrer alarmant, souligne que le marché « ne tourne plus » entre anciens et nouveaux propriétaires.

15% trop cher pour les nouveaux acheteurs

Selon Olivier Eluère, il faudrait une baisse de 15% des prix des logements anciens pour que de nouveaux acheteurs trouvent un intérêt à devenir propriétaires pour la première fois.

Le chiffre est calculé en comparant sur 20 ans les prix de l’immobilier avec le pouvoir d’achat des jeunes ménages. Le ratio calculé serait actuellement 15% plus élevé que la moyenne sur 20 ans. Cette statistique permet ainsi de chiffrer la plus grande difficulté à devenir propriétaire de nos jours par rapport aux dernières décennies.

Chute de la demande de logements neufs

Le manque d’accessibilité à la propriété de la part de nouveaux acheteurs provoque également un fort recul des constructions de logements neufs. Deux raisons expliquent cela : d’une part, le logement neuf coûte généralement plus cher que le logement ancien ; d’autre part, le taux d’accès à la propriété stagne en France, ce qui ne permet pas une extension du parc immobilier.

La demande de logement neufs a ainsi chuté de 40% depuis le pic de 2006-2007, ce qui entraîne le gel des nouvelles constructions, et donc moins d’activité dans le secteur immobilier.

Xavier Bargue

44 commentaires

  • 31 octobre14:33

    Le test des banques ..12% de chômage et 30% de baisse dans l'immo ..on va y arriver aux 2 chiffres


Signaler le commentaire

Fermer