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« La probabilité d’un défaut grec s’élève à 40% » (CPR AM)
information fournie par Boursorama 12/06/2015 à 18:37

Les probabilités d'un nouveau défaut grec sont élevées, selon CPR Asset Management.

Les probabilités d'un nouveau défaut grec sont élevées, selon CPR Asset Management.

Plusieurs risques sont actuellement présents sur les marchés, relevait vendredi la société de gestion CPR Asset management en conférence de presse. Côté européen, la Grèce aurait une probabilité de défaut de 40% selon les estimations de la société de gestion.

Laetitia Baldeschi, stratégiste chez CPR AM, et Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée chez CPR AM, revenaient vendredi matin sur les perspectives du dossier grec. Pour eux, la probabilité d'un défaut à l'été est élevée malgré quelques points positifs.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la situation des finances grecques s'améliore sur quelques points. « Le problème des rentrées fiscales s'est réduit au cours des trois derniers mois […] et la Grèce est revenue à l'excédent primaire », relève Laetitia Baldeschi, alors qu'on craignait en janvier dernier que l'élection de Syriza remette en cause les efforts de remise à flot des finances publiques précédemment réalisés. « Normalement, il y a donc ce qu'il faut pour payer les retraites et salaires », estime la stratégiste.

Probabilité d'un défaut grec : 40%

Pourtant, malgré ces premiers constats rassurants, la probabilité d'un défaut grec augmente rapidement. Avec 3 milliards d'euros à rembourser à la BCE en juillet, et 3 autres milliards au mois d'août, le pays ne pourra pas faire face à cette échéance si une renégociation des termes n'est pas menée rapidement. Or, « les négociations n'aboutissent pas », relève Laetitia Baldeschi avec euphémisme.

« C'est évident que la Grèce ne pourra pas rembourser toute sa dette, on l'a dit dès le départ », poursuit-elle. Le but des négociations actuelles ne serait donc pas d'éviter un défaut grec, qui aura lieu quoi qu'il arrive, mais de repousser au maximum la survenue de cette échéance.

« Fin mai, on se disait encore que la Grèce avait environ 20% de probabilités de faire défaut », explique Malik Haddouk, directeur de la gestion diversifiée chez CPR AM. « Aujourd'hui, on est plutôt sur une probabilité de 40% ». Cette estimation est par ailleurs fondée sur le fait que l'épargne grecque a en bonne partie quitté le territoire national. « Quand est-ce qu'on a déjà vu, par le passé, un pays où 40% de l'épargne a quitté les banques nationales ? En Argentine, peut-être », poursuit Malik Haddouk, faisant référence à la crise argentine du début des années 2000, ayant débouché sur un large défaut de l'Etat.

Malgré la probabilité non négligeable de faillite, Philippe Weber, responsable des études et de la stratégie chez CPR AM, rappelle que « rien n'interdit à la Grèce de rester dans la zone euro en cas de défaut », même si « ce serait tout de même délicat ».

X. Bargue

22 commentaires

  • 16 juin 17:12

    95% ..tope là !


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