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La précarité énergétique concerne près de 6 millions de ménages en France
information fournie par Le Figaro 08/01/2015 à 20:17

Selon une étude de l'Insee publiée jeudi, plus d'un ménage sur cinq dans l'Hexagone se retrouve dans une situation de vulnérabilité énergétique. Un chiffre préoccupant alors que le pays se prépare à adopter une grande loi d'orientation énergétique.

La précarité énergétique renvoie bien à une situation préoccupante en France. Selon une étude de l'Insee publiée jeudi, 5,9 millions de ménages, soit plus d'un sur cinq, doit faire face à un contexte de vulnérabilité énergétique. Cet état de vulnérabilité renvoie à des critères bien précis: à savoir quand un ménage consacre plus de 8% de ses revenus pour le chauffage et l'eau chaude, et plus de 4,5% pour ses déplacements. «Certains ménages se trouvent face à un choix difficile: renoncer à d'autres dépenses pour se chauffer correctement ou se déplacer ou, au contraire, se résigner à avoir froid ou à se déplacer moins», note l'Insee.

Pour Dimitri Molle, fondateur de Sénova - un cabinet au service «d'un habitat plus confortable, plus économe et plus sain» -, les chiffres de l'Insee sont à la fois très préoccupants et particulièrement inquiétants. «Surtout, la situation va aller en s'empirant car non seulement le pouvoir d'achat stagne mais surtout le coût de l'énergie va aller en se renchérissant.»

Aides fiscales

Faut-il pour autant être fataliste devant ce constat de précarité énergétique pour un très grand nombre de ménages? «Surtout pas, les possibilités de riposte existent pour sortir de cette spirale et, avant tout, pour éviter d'y rentrer, poursuit Dimitri Molle, pour cela, les ménages doivent prendre le taureau par les cornes et investir de manière à rendre leur habitat plus économe.» Le fondateur de Sénova rappelle l'importance des travaux d'efficacité énergétique et le rôle important des aides de l'État. «Pour autant, les procédures sont parfois complexes à comprendre, d'où l'importance de procéder à un audit énergétique réalisé par un cabinet indépendant.»

Adoptée à la fin de l'année à l'Assemblée, la loi relative à la transition énergétique portée par Ségolène Royal sera examinée par le Sénat en février. Ce texte, qui devrait être définitivement voté avant l'été, constitue-t-il un progrès notable devant la progression de la précarité énergétique? «Plusieurs mesures vont dans le bon sens, notamment celles liées à la rénovation énergétique pour certains travaux, continue Dimitri Molle, ainsi quand on ravale une façade ou en cas d'intervention sur les toitures, on doit impérativement procéder à des travaux d'isolation.» L'intéressé insiste également sur les aides fiscales (crédits d'impôts, éco-prêt à taux zéro…) prévues pour accélérer la rénovation énergétique des logements. Ce qui n'empêche, loi de transition énergétique ou pas, qu'il n'y a jamais eu autant d'aides au service des habitants pour être moins vulnérable sur le plan énergétique.

2 commentaires

  • 10 janvier 08:58

    Il n'y a pas si longtemps on vivait très bien sans électricité et sans l'eau courante ou le tout à l'égout, ce sont des progrès mais ils ont un coût et ne sont pas un droit automatique à tout un chacun : pour en bénéficier il faut en assumer la charge financière ou dans la négative s'en passer car il ne sont pas un due par défaut à tous les citoyens.


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