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La possible homosexualité du tueur d'Orlando
information fournie par Reuters 14/06/2016 à 19:07

LA POSSIBLE PISTE DE L'HOMOSEXUALITÉ DU TUEUR D'ORLANDO

LA POSSIBLE PISTE DE L'HOMOSEXUALITÉ DU TUEUR D'ORLANDO

par Letitia Stein et Peter Eisler

ORLANDO, Floride (Reuters) - Les agents fédéraux américains examinent la possibilité que l'auteur du massacre dans une discothèque gay d'Orlando ait été en secret homosexuel, a-t-on appris mardi auprès de sources proches de l'enquête qui vont jusqu'à évoquer un geste de "haine contre soi-même".

Les motivations du tueur, Omar Mateen, qui a abattu 49 personnes à l'intérieur du Pulse dans la nuit de samedi à dimanche et s'est revendiqué de l'Etat islamique, demeurent pour l'instant peu claires pour les enquêteurs qui estiment avec "un fort degré de certitude" qu'il s'est radicalisé grâce à de la propagande consultée sur internet.

En l'état actuel de l'enquête, il n'a pas pu être établi non plus si l'homme, âgé de 29 ans, né à New York de parents d'origine afghane, avait bénéficié d'une aide extérieure pour commettre son attaque, la plus meurtrière fusillade de masse de l'histoire américaine.

Interrogée par le FBI avec lequel elle collabore, la femme d'Omar Mateen, Noor Salam, a indiqué qu'elle avait tenté de le dissuader de commettre cette attaque, rapporte la chaîne de télévision MSNBC citant des responsables informés du contenu de l'interrogatoire.

Peu après la tragédie, le père de Mateen avait déclaré que son fils avait développé de violents sentiments homophobes. Il a notamment raconté comment il avait réagi avec colère en voyant deux hommes s'embrasser dans le centre de Miami où il se trouvait avec sa femme et son fils.

L'hypothèse qu'Omar Mateen ait été lui-même homosexuel en secret est examinée après la publication dans la presse de témoignages d'hommes habitués du Pulse affirmant l'avoir vu dans l'établissement avant l'attaque.

Un artiste se produisant au Parliament House, un autre club gay de la ville, dit l'avoir vu quelques fois au Pulse, le plus souvent accompagné par un ami. Il ne l'avait pas vu depuis deux ans, a-t-il toutefois précisé.

Une autre source a indiqué à Reuters qu'Omar Mateen n'était pas un habitué de la boîte de nuit. Un serveur travaillant dans un club affilié au Pulse où il se rendait ses soirs de congé a démenti que Mateen ait été un client régulier des lieux.

Deux responsables américains, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat ont évoqué la possibilité que Mateen ait mené une double vie et qu'il ait été animé de pulsions homosexuelles peu compatibles avec ses convictions religieuses.

L'un d'eux a avancé l'idée que cette situation ait pu être "un facteur" de passage à l'acte. "Il est encore trop tôt pour être catégorique. Il est inévitable que certaines pistes n'aboutissent pas mais nous devons au moins envisager la possibilité qu'il ait voulu agir en martyr pour obtenir une absolution dans ce qu'il percevait comme le cimetière de ses péchés", a-t-il dit.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Mateen, qui travaillait comme agent de sécurité dans un lotissement privé de retraités, a appelé à plusieurs reprises les services d'urgence du 911, exprimant par ce biais son allégeance au chef du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al Baghdadi.

Lors de ces appels, il a également revendiqué sa solidarité avec les frères d'origine tchétchène Djokhar et Tamerlan Tsarnaev, auteurs d'un attentat contre le marathon de Boston qui avait fait trois morts et 264 blessés en 2013.

CONTRÔLE DES ARMES

Omar Mateen avait été interrogé en 2013 puis en 2014 par le FBI, certains de ses collègues de travail s'étant inquiétés de ses déclarations sur des liens entre sa famille et Al Qaïda ainsi que sur une appartenance au groupe islamiste du Hezbollah.

Pour autant, aucune preuve n'a pu être établie à l'appui de ces déclarations, a indiqué le directeur du FBI, James Comey, lundi. "Il n'est pas clairement établi pour le moment quel groupe terroriste il entendait soutenir", a-t-il expliqué.

L'Etat islamique a qualifié Omar Mateen de "soldat du califat" sans que, là encore, il ait pu être établi de liens avec l'organisation djihadiste.

Ce nouveau massacre, qui fait penser à ceux commis en 2012 à Aurora dans le Colorado et à Newtown dans le Connecticut, a incité le secrétaire à la Sécurité intérieure américaine, Jeh Johnson, à plaider mardi pour des mesures "significatives et responsables" de contrôle des armes à feu aux Etats-Unis.

"C'est une question de sécurité nationale", a-t-il dit dans un entretien à CBS News. "Nous devons faire quelque chose. Il faut réduire les possibilités pour les terroristes d'acquérir une arme dans ce pays."

Cette tuerie intervient en pleine campagne présidentielle, cristallisant les divergences entre la candidate démocrate présumée Hillary Clinton et le candidat probable républicain Donald Trump sur les moyens de garantir la sécurité intérieure.

(Pierre Sérisier pour le service français)

1 commentaire

  • 14 juin 19:53

    Les armes c'est comme le cancer, il vaut mieux le combattre avant qu' il ne se déclare qu' après avec de la chimio ou de la radiothérapie. Répondre aux armes avec d'autres armes est un échec annoncé, il faut supprimer les armes en abrogeant le deuxième amendement de la constitution américaine vieux de plus de deux siècles, n'en déplaise à M. Trump.


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