Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La piste d'un acte prémédité à Nice semble se préciser
information fournie par Reuters 17/07/2016 à 15:06

LA PISTE D'UN ACTE PRÉMÉDITÉ À NICE SE PRÉCISE

LA PISTE D'UN ACTE PRÉMÉDITÉ À NICE SE PRÉCISE

PARIS (Reuters) - Repérage des lieux et compte en banque vidé quelques jours avant de passer à l'acte : la piste d'un acte prémédité semble se préciser après l'attentat du 14 juillet à Nice perpétré par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, dont le profil suscite toujours des interrogations chez les enquêteurs.

Inconnu des services de renseignement, ce Tunisien de 31 ans a été tué jeudi soir à l'issue de sa course meurtrière au volant d'un camion sur la Promenade des Anglais qui a fait 84 morts et plus de 300 blessés.

Décrit comme un homme violent, qui buvait de l'alcool, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel se serait, selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, "radicalisé rapidement", un élément qui expliquerait le fait qu'il soit resté hors des radars des services de renseignement.

Les témoignages de son entourage - six personnes sont placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête - commencent à esquisser le profil de l'assaillant dont les motivations restent floues.

La garde à vue de sa femme, dont il était séparé, a pris fin dimanche matin et aucune charge n'a été retenue contre elle, selon une source judiciaire.

Selon les premiers éléments de l'enquête, il se serait rendu sur la Promenade des Anglais les 12 et 13 juillet pour faire des repérages au volant de son camion, rapporte Europe 1, se fondant sur des images de caméras de vidéo-surveillance.

En une semaine, il aurait également vidé son compte en banque et vendu sa voiture la veille du 14 juillet, rapporte une source policière au Journal du Dimanche. Il aurait également à cette occasion annoncé à son entourage sa radicalisation.

"PROBLÈMES PSYCHOLOGIQUES"

Si l'Etat islamique a revendiqué l'attaque, l'enquête n'a officiellement pas permis pour l'heure de découvrir d'éléments faisant état d'une allégeance à l'organisation djihadiste.

Dans une interview au JDD, le Premier ministre, Manuel Valls, estime que le caractère islamiste de la tuerie de Nice ne fait aucun doute. "La revendication (...) de l'Etat islamique, la radicalisation rapide du tueur, viennent confirmer le caractère islamiste de cette attaque", estime-t-il. "Daech fournit à des individus déséquilibrés un kit idéologique donnant sens à leurs actes. L’enquête devra le démontrer mais c’est sans doute le cas de l’attentat de Nice".

Capitale de la "French Riviera", la ville de Nice est également depuis quelques années un vivier de candidats au djihad au sein d'un département, les Alpes-Maritimes, où les réseaux islamistes sont particulièrement actifs.

Dix pour cent des Français ou de résidents en France identifiés comme étant en relation avec des filières djihadistes étaient originaires des Alpes-Maritimes, selon les autorités locales.

"La ville de Nice est la ville qui est la plus touchée par le phénomène djihadiste en France", souligne David Thomson, journaliste à RFI, spécialiste du djihadisme en France.

"C'est la ville qui a vu partir le plus de ses administrés en Syrie et en Irak en nombre", ajoute-t-il.

"Ca s'explique pour une seule raison : depuis 2010 il y a une figure charismatique du djihad français, Omar Diaby, alias 'Omar Omsen', considéré comme le principal recruteur de djihadistes français, qui a fait un travail de prédication dans les quartiers populaires de Nice très important".

Dans la ville tunisienne de Msaken d'où était originaire Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l'heure est à la stupeur. Sa dernière apparition dans cette ville de 100.000 habitants située à 120 km au sud de Tunis remonte à 2012.

Quatre ans plus tard, ses anciens voisins et des membres de sa famille se souviennent d'un homme sportif, distant et peu intéressé par la religion.

"Mohamed était un type très normal", dit son cousin Hamadi Bouhlel. "Il faisait régulièrement de l'exercice, de l'entraînement physique, il était très arrogant. Il ne parlait pas avec les autres jeunes du quartier".

Sa soeur, Rabeb Bouhlel, a confié qu'il avait des "problèmes psychologiques" et "avait vu des psychologues pendant plusieurs années" tout en précisant n'avoir pas décelé de signe de radicalisation chez son frère.

(Marine Pennetier, avec Michel Rose à Paris et Tarek Amara à Msaken, édité par Gilles Trequesser)

2 commentaires

  • 17 juillet 16:20

    La théorie de l'acte isolé d'un déséquilibré s'écroule définitivement. Nous sommes face à l'islamofascisme implanté en France. Il s'organise de mieux en mieux et veut nous detruire. Tous.


Signaler le commentaire

Fermer