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La montée du racisme en France inquiète le Conseil de l’Europe
information fournie par Reuters 01/03/2016 à 09:17

LE CONSEIL DE L'EUROPE INQUIET DE LA MONTÉE DU RACISME EN FRANCE

LE CONSEIL DE L'EUROPE INQUIET DE LA MONTÉE DU RACISME EN FRANCE

STRASBOURG (Reuters) - La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, un organe du Conseil de l’Europe, s’inquiète dans un rapport publié mardi de l’augmentation des discours et infractions racistes en France, ainsi que de leur sous-évaluation par les autorités.

Ce rapport, qui porte sur une période allant de 2010 à mi-2015, prend notamment en compte, les crimes et attentats commis par Mohammed Merah en 2012 et ceux de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et une supérette juive.

L’organe "constate une augmentation importante du discours de haine et, surtout, de la violence motivée par le racisme et l’intolérance, ayant conduit à plusieurs attentats meurtriers, en particulier motivés par l’antisémitisme".

"Cette situation est d’autant plus inquiétante qu’il existe un niveau important de sous-déclaration du crime raciste et homo/transphobe (…) et que le discours politique est sujet à une exploitation récurrente de déclarations stigmatisant les groupes vulnérables", ajoute ce collège d’experts indépendants.

S’agissant du discours politique, les "Roms en particulier, sont une cible récurrente", précise le rapport en évoquant des propos tenus par des personnalités comme Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front national, ou le Premier ministre socialiste Manuel Valls, quand il était ministre de l’Intérieur.

"J’en appelle en particulier aux responsables politiques pour qu’ils s’abstiennent de tenir des propos qui stigmatisent des groupes déjà vulnérables et attisent les tensions dans la société française", a commenté, dans un communiqué, le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland.

CONTRÔLES "AU FACIÈS"

Pour lutter contre la sous-évaluation du phénomène raciste, la commission, connue sous l'acronyme Ecri, prend position pour le ministère de la Justice, contre celui de l’Intérieur, en demandant que les signalements d’infraction de cette nature soient reçus "sous forme de plainte et non de main courante".

Elle note que "le comportement des représentants des forces de l’ordre lors des contrôles d’identité de personnes appartenant à des groupes vulnérables reste une question préoccupante".

Pour lutter contre les contrôles "au faciès" ou à répétition, elle recommande de tester la remise de récépissés aux personnes contrôlées, une promesse de François Hollande abandonnée en raison des réactions hostiles des policiers.

Les experts jugent positives l’adoption d’un nouveau code de déontologie de la police et de la gendarmerie ainsi que l’apposition d’un numéro d’identification sur les uniformes des représentants de forces de l’ordre.

Créditant les autorités de leur "détermination" à lutter contre le racisme et l’intolérance, au travers notamment de deux plans adoptés en février 2012 et avril 2015, l’Ecri adresse à la France deux recommandations prioritaires qui feront l’objet d’une évaluation d’ici deux ans.

L’Ecri demande que les nouveaux programmes scolaires, qui intègrent "l’enseignement laïc du fait religieux", jugés trop théoriques, soient revus et que la France prenne des mesures immédiates pour s’assurer qu’aucune demande légitime de domiciliation "présentée par des personnes appartenant à des groupes vulnérables tels que les Roms ne soit rejetée".

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

78 commentaires

  • 09 mars 21:22

    le comportement laxiste des politiques français va réussir à dresser les nationaux contre les "residents"en France de souche étrangère qui se comportent en pays conquis ,et pourissent la vie des souchiens par leur pretentions et leurs incivilités provocatrices.ca finira mal!


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