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La France dévoile son plan d'attaque égalité hommes-femmes
information fournie par Reuters 08/03/2018 à 18:07

    * 5.000 places d'hébergement pour les femmes victimes de
violence
    * Promotion de la mixité des filières et des métiers
    * Pénalités financières pour les entreprises sur les
salaires

 (Actualisé avec manifestations)
    PARIS, 8 mars (Reuters) - Le gouvernement a dévoilé jeudi, à
l'occasion de la journée internationale des droits des femmes,
son plan d'attaque en faveur de l'égalité hommes-femmes qui
prévoit notamment un accompagnement accru des femmes victimes de
violences et un renforcement de l'égalité professionnelle. 
    Au total, une cinquantaine de mesures, dont une grande
partie avait été annoncée ces dernières semaines, ont été
présentées lors d'un conseil interministériel qui s'est tenu à
Paris en présence du Premier ministre Edouard Philippe et de la
secrétaire d'Etat à l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa.
    Le contexte actuel de "libération de la parole des femmes"
et d'écoute de cette parole "doit nous permettre de faire des
avancées encore plus rapides" pour "répondre à l'urgence et être
à la hauteur des enjeux", a estimé le chef du gouvernement à
l'issue de la réunion. Quelque 420 millions d'euros de crédits
sont prévus pour mettre en oeuvre ce plan, a-t-il précisé. 
    Lors d'une visite d'une entreprise parisienne présentée
comme "exemplaire", Emmanuel Macron, qui a fait de l'égalité
homme-femme l'une des grandes causes de son quinquennat, a
appelé à "casser les présupposés, les préjugés et les
constructions imaginaires et éducatives".  
    Parmi les mesures issues des consultations citoyennes du
"Tour de France de l'égalité" lancé en octobre, figurent la mise
en place d'un "référent égalité" dans chaque établissement
scolaire et la promotion de la mixité des métiers avec
l'objectif de 40% de filles dans les filières scientifiques du
supérieur d'ici 2020. 
    
    MÊMES DROITS
    En matière d'égalité professionnelle, tous les salariés à
temps partiel, dont 80% sont des femmes, bénéficieront désormais
des mêmes droits sur leur compte personnel de formation que les
salariés à temps plein. 
    Le gouvernement entend également faire du numérique un
vecteur d'emploi pour les femmes avec l'objectif de 30 à 50% de
femmes bénéficiaires des formations proposées par la Grande
École du Numérique. 
    Afin de soutenir l'insertion professionnelle des femmes, le
congé maternité va être amélioré pour devenir "plus équitable,
plus lisible et plus favorable à une prise de congé réelle". 
    Une "agence de mentorat" va également être mise en place
pour permettre "aux femmes de franchir les obstacles parfois
psychologiques et matériels" qui les empêchent d'accéder aux
postes de chef - seules 3% de femmes sont actuellement
présidentes d'entreprises. 
    Concernant les violences faites aux femmes, 5.000 places
d’hébergement seront "garanties" en 2018 et les stages de
prévention de la récidive pour les auteurs de violences
condamnés vont se multiplier. 
    Les services publics se devront eux d'être "exemplaires"
avec des "nominations plus équilibrées sur les emplois de
direction de l’État" et l'égalité homme femme sera la priorité
de l’agenda de la présidence française du G7 en 2019.   
    Selon le dernier rapport du Forum économique mondial publié
en novembre, la France a gagné six places en un an et arrive
désormais au 11e rang dans le classement général de la parité
entre hommes et femmes qui porte sur 144 pays. 
    
    ECART SALARIAL DE NEUF POUR CENT
    Dans ce rapport, qui se concentre sur quatre domaines
(économie, éducation, santé et politique), elle arrive en tête
des pays du G20. Les écarts de salaires restent toutefois l'un
des gros points noirs en France avec un taux d'écart salarial
inexpliqué de 9% à poste et âge équivalents entre hommes et
femmes. 
    Le gouvernement, qui s'est engagé à supprimer cet écart
d'ici la fin du quinquennat, a annoncé mercredi une mesure choc
qui prévoit d'infliger une pénalité pouvant atteindre 1% de la
masse salariale aux entreprises qui ne résorberaient pas en
trois ans un écart de rémunération injustifié.  
    Prochaine étape, un projet de loi contre les violences
sexistes et sexuelles sera présenté le 21 mars en conseil des
ministres. Le texte prévoit notamment la verbalisation du
harcèlement sexuel dans l'espace public et fixe à 15 ans l'âge
du consentement sexuel. 
    A 15h40, heure de la journée où le travail des femmes n'est
symboliquement plus payé, un rassemblement a débuté sous la
pluie à Paris, place de la République, tandis qu'à Lille,
Toulouse ou Clermont-Ferrand, des rassemblements pour les droits
des femmes étaient programmés dans l'après-midi.
    "De #MeToo à #We Together, tou.te.s ensemble contre les
violences sexistes", pouvait-on lire sur des banderoles à Paris,
au côté de portraits de Simone Veil et de pancartes réclamant
"même travail, même salaire" dans une foule de quelques
centaines de manifestantes et manifestants qui devaient ensuite
rejoindre l'Opéra.

 (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
 

1 commentaire

  • 08 mars 13:35

    ils ne savent plus quoi faire pour occuper l'espace médiatique . Tous les jours une annonce on est gouverné par de mario/ nettes


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