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La droite ravale Hollande au rang de chef de parti
information fournie par Reuters 08/09/2016 à 16:39

HOLLANDE CRITIQUÉ PAR L’OPPOSITION APRÈS SON DISCOURS

HOLLANDE CRITIQUÉ PAR L’OPPOSITION APRÈS SON DISCOURS

PARIS (Reuters) - La droite a surtout retenu jeudi du discours de François Hollande sur "la France contre le terrorisme" sa charge contre les dirigeants du parti Les Républicains (LR) et le Front national (FN), et dénoncé un discours de "chef de parti".

Au fil de cette intervention très attendue, le président de la République s'est posé en garant de l'Etat de droit et de la sécurité des Français mais aussi de leur modèle social, pour les années à venir.

Il a ainsi adressé le signal attendu par ses partisans sur ses intentions pour l'élection présidentielle de 2017.

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et à ce jour favori des sondages d'opinion, a accusé le chef de l'Etat d'avoir "totalement déformé" ses déclarations.

"J'ai même dit que pour moi le respect de l'Etat de droit était une ligne rouge extrêmement importante", a dit l'ancien Premier ministre lors d'un déplacement en banlieue parisienne. "Donc là-dessus je me sens très à l'aise face à cette charge qui est un rideau de fumée."

Des proches de l'ancien président Nicolas Sarkozy, lui-même candidat à la primaire, ont été plus sévères encore.

"Au lieu de se déchaîner contre Nicolas Sarkozy, (François Hollande) ferait mieux de gouverner", a ainsi déclaré à BFM TV Guillaume Larrivé, porte-parole de LR. "François Hollande n'est pas le commandant en chef dont la France a besoin."

"François Hollande a raté ce rendez-vous avec les Français. Ce discours de meeting socialiste n'est qu'un petit discours de petit partisan", a-t-il ajouté.

"Les Français espéraient un chef de guerre contre le terrorisme (...) Ils ont trouvé un médiocre chef de parti", a renchéri le député LR Eric Ciotti sur iTELE.

Cet autre porte-parole du principal parti de droite en France a jugé "choquant" que François Hollande "tente de se relancer politiquement" par un discours sur le terrorisme.

Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, a justifié les propositions de la droite sur la sécurité, estimant que "l'Etat de droit ce sont des règles que nous choisissons d'appliquer".

"François Hollande a choisi d’en faire une excuse pour son immobilisme", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Oui, nous avons le droit d’adapter notre droit. Nous en avons même le devoir. Nous devons pouvoir interdire les symboles islamistes. Nous devons pouvoir interner préventivement les djihadistes radicalisés. Nous devons pouvoir expulser les salafistes les plus dangereux. Nous devons pouvoir contrôler nos frontières. L’Etat de droit doit être le bouclier des citoyens honnêtes, pas celui des terroristes", a-t-il ajouté.

A l'extrême-droite, le vice-président du FN, Florian Philippot, a déclaré à BFM TV avoir entendu un discours de candidat et reproché au chef de l'Etat d'avoir "instrumentalisé le terrorisme et la démocratie".

"C'était un petit discours de politique politicienne (...) Il n'a rien proposé de concret contre le terrorisme islamiste (et) pour assurer la sécurité des Français", a-t-il dit.

(Emmanuel Jarry, avec Service France, édité par Yves Clarisse)

10 commentaires

  • 08 septembre 18:37

    Comment ose t-il encore prononcer des discours avec une telle impopularité et un bilan aussi dramatique ? On atteint les limites acceptables de la démocratie....


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