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La CGT recherche d'urgence une nouvelle direction
information fournie par Reuters 12/01/2015 à 13:18

LA CGT RECHERCHE D'URGENCE UNE NOUVELLE DIRECTION

LA CGT RECHERCHE D'URGENCE UNE NOUVELLE DIRECTION

PARIS (Reuters) - La CGT a repris lundi des discussions tendues sur la constitution d'une nouvelle équipe de direction, que le "parlement" de la première organisation syndicale française, son comité confédéral national (CCN), est censé valider mardi.

Les détracteurs du secrétaire général sortant disent redouter des manoeuvres de dernière minute de Thierry Lepaon, chargé de réfléchir à la composition d'un nouveau bureau confédéral bien qu'il soit démissionnaire.

Les 56 membres de la commission exécutive de la CGT (CE), réunis depuis lundi matin pour en débattre, doivent proposer mardi au CCN, qui aura le dernier mot, un nouveau bureau de dix membres, secrétaire général et trésorier compris.

Pour élaborer cette liste, Thierry Lepaon s'est entouré de quatre autres responsables, dont au moins trois sont réputés proches de lui : Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la fédération des postes et télécommunications, Philippe Texier et Pascal Fournet, membres de la CE.

Le quatrième n'est autre que le numéro un de la fédération de la métallurgie, Philippe Martinez, cité depuis plusieurs semaines comme le candidat poussé par Thierry Lepaon pour le poste de secrétaire général.

Contacté lundi matin par Reuters, Philippe Martinez a refusé de faire le moindre commentaire sur le résultat des cogitations de ce "collectif" et sur son éventuelle candidature.

Des révélations sur la rénovation du bureau et du domicile de fonction de Thierry Lepaon et sur l'indemnité qu'il a perçue à son départ de ses précédentes responsabilités ont plongé la centrale syndicale dans une crise sans précédent.

Son secrétaire général a fini par annoncer son départ, ainsi que celui de l'ensemble du bureau confédéral, le 7 janvier.

Mais Thierry Lepaon a réussi à rester dans le jeu pour la nomination de la nouvelle équipe, malgré le vote négatif ou l'abstention d'un tiers des membres de la CE.

"J'ai du mal à comprendre qu'on démissionne et qu'on puisse prendre la tête du groupe qui doit réfléchir à la nouvelle équipe", dit un opposant, qui parle de "putsch".

Il accuse aussi Thierry Lepaon d'avoir voulu profiter de l'émotion créée par les attentats de la semaine dernière "alors qu'il fallait plutôt prendre du recul".

Statutairement, le CCN doit se prononcer à la majorité des deux tiers sur les noms qui lui seront présentés mardi.

Or, de nombreux secrétaires généraux de fédérations et d'unions départementales au sein du CCN sont très remontés contre le numéro un sortant, ce qui rend possible un rejet.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)

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