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La CGT fait planer un doute sur la conférence sociale
information fournie par Reuters 14/10/2015 à 11:06

LA CGT ENTRETIENT LE SUSPENSE SUR SA PARTICIPATION À LA CONFÉRENCE SOCIALE

LA CGT ENTRETIENT LE SUSPENSE SUR SA PARTICIPATION À LA CONFÉRENCE SOCIALE

PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a entretenu mercredi matin le suspense au sujet de la participation de son syndicat à la conférence sociale qui doit se tenir lundi prochain dans un climat tendu par le conflit à Air France.

Les partenaires sociaux, notamment les grandes centrales syndicales, sont conviés à ce rendez-vous, dont le discours d'ouverture sera prononcé par François Hollande à Paris.

"Nous allons avoir une réunion (mercredi soir à Limoges, NDLR) et nous prendrons notre décision à l'issue de cette réunion", a déclaré Philippe Martinez sur Europe 1.

Le chef de file de la CGT a justifié ses réticences à la fois par le programme de cette conférence, par la forme qu'elle prendra et par le contexte dans lequel elle se tiendra, marqué par les rebondissements judiciaires dans le dossier Air France.

"Il y a le contexte (...), ce qui se passe chez Air France et ce qui s'est passé avec ces salariés qui ont été mis en garde à vue, c'est à dire qu'on a été les chercher le matin à 06h00 devant leurs familles comme des malfrats", a-t-il dit.

Lundi matin, six salariés de la compagnie, soupçonnés d'avoir malmené des cadres dirigeants et blessé des vigiles lors d'une réunion d'un comité central d'entreprise, ont été interpellés à leur domicile et cinq d'entre eux passeront en jugement début décembre.

La nouvelle de ces arrestations a contribué à crisper les relations entre gouvernement et syndicalistes, malgré les appels au dialogue social lancés par le Premier ministre, Manuel Valls, ou François Hollande.

"GRAND-MESSE"

Mardi, un membre de la CGT a refusé de serrer la main au président de la République, en visite sur les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et, à Lyon, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, est arrivé à la Bourse du travail sous les huées d'une centaine de manifestants, parmi lesquels des syndicalistes de la CGT - une femme en colère l'a même conspué en pleine conférence.

"Il y a des salariés qui sont mécontents et c'est ce qu'on dit depuis plusieurs mois. Il est temps que le gouvernement prenne en compte ce mécontentement et prenne des actes concrets vis-à-vis des salariés", a jugé Philippe Martinez.

"Le militant du chantier (STX, NDLR) a répété à Monsieur Hollande un certain nombre de choses que nous répétons depuis des mois et des mois, notamment je pense à la question des salaires", a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de la CGT a également déploré que les salaires et la réduction du temps de travail ne soient pas au menu des débats prévus lundi au palais d'Iéna.

Trois tables rondes seront organisées. L'une portera sur la "sécurisation des parcours professionnels et la création du compte personnel d’activité", une autre sur la transition énergétique et une troisième sur la "transformation numérique".

"Et il y a la question de la forme: comment on conçoit le dialogue social ? Est-ce que, passez-moi l'expression, on va à une grand-messe ou est-ce que les organisations syndicales peuvent s'exprimer ?", s'est interrogé Philippe Martinez sur Europe 1.

L'année dernière, la CGT, FO et la FSU avaient boudé une partie de la conférence sociale, qui avait alors duré deux jours, pour manifester leur opposition à une politique jugée trop favorable au patronat.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)

5 commentaires

  • 14 octobre 12:15

    On se passera d'eux.....inutiles, sauf pour démolir !


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