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L'UE soutient l'Ukraine, Poutine lève le ton
information fournie par Boursorama 19/12/2014 à 18:52

Vladimir Poutine s'est exprimé jeudi soir pour réaffirmer ses choix politiques.

Vladimir Poutine s'est exprimé jeudi soir pour réaffirmer ses choix politiques.

Hier soir, le président russe s’est livré à une conférence télévisée dans laquelle il a défendu sa politique, tout en fustigeant l’Occident. Au même moment, l’UE décidait de nouvelles sanctions contre la Russie, visant particulièrement l’actuel pouvoir russe en Crimée.

Avant cette conférence télévisée, Vladimir Poutine gardait le silence sur la crise du rouble et la chute du pétrole. Jeudi soir, le président russe s’est finalement exprimé en se montrant déterminé à suivre sa ligne politique malgré les dommages économiques que cela implique pour son pays.

Discours de Poutine : entre rébellion et caricature

Le président russe n’a pas mâché ses mots pour dénoncer « l’Ouest ». L’emploi de certains mots n’était pas anodin : les puissances occidentales ont ainsi été qualifiées d’« impérialistes » par le président russe, qui voit notamment dans les sanctions européennes la réaction d’un empire défendant ses intérêts au détriment des pays qui ne rentrent pas dans sa logique de marché.

Vladimir Poutine joue ainsi la carte de la rébellion face à la finance mondialisée. Pour le président russe, l’Occident souhaiterait faire de ses voisins des pays « vassaux » dans l’optique de les faire « marcher au pas ». Réaffirmant sa ligne directrice, le président cherche donc à se montrer insoumis politiquement. Une stratégie à quitte ou double : selon le point de vue, on peut y voir une solidité de la position russe, ou au contraire un entêtement dans une stratégie conflictuelle et destructrice.

À noter néanmoins l’absence de solutions proposées par le président russe pour résoudre la crise à laquelle le pays est confronté. On pouvait attendre de sa part des annonces pour soutenir le rouble ou les banques russes déstabilisées par la crise, mais de telles solutions n’ont pas été évoquées.

Réaction relativement calme du marché

On pouvait également attendre de ce discours un fort impact sur la Bourse russe. Cela n’a pas été le cas : après quatre séances à l’évolution chahutée ( lire article détaillé ), l’indice RTS a ouvert quasi-stable vendredi matin, et clôturé en faible hausse de 0,41%.

Ces chiffres cachent néanmoins une nervosité des investisseurs toujours aussi prégnante : en milieu de journée, l’indice russe perdait jusqu’à 2,5% sans que cela soit nécessairement imputable à l’évolution des prix du pétrole : le WTI de New York s’échangeait toujours aux alentours de 55-56 dollars en cours de journée.

L’UE continue de sanctionner la Russie

Côté européen, la stratégie est tout aussi dure, mais dans un style plus discret. À l’instar du radicalisme du président russe, l’UE semble prête à tout pour soutenir le pouvoir ukrainien qui lui est favorable.

De nouvelles sanctions économiques ont ainsi été prises contre la péninsule de Crimée rattachée de facto à la Russie depuis mars dernier : en plus d’un embargo complet entre l’UE et cette région, les ports de Crimée seront désormais évités par les navires européens, créant un manque à gagner pour la région contrôlée par la Russie.

Une dégradation des relations perdante pour tous

Bien que la question du rouble ou du pétrole attire désormais la plupart des regards, il ne faut pas oublier le danger que représente l’escalade des mauvaises relations entre la Russie et l’UE. Les premiers à en souffrir sont les Russes, qui subissent le plus durement les mesures d’embargo malgré la présence d’autres partenaires commerciaux majeurs comme la Chine.

Néanmoins, cette dégradation des relations diplomatiques pénalise également l’Europe, qui se sépare de plus en plus d’un grand partenaire commercial. L’industrie allemande souffre particulièrement de l’interdiction des ventes en Russie. Or, alors que l’Europe suscite également quelques inquiétudes chez les investisseurs, les faiblesses allemandes peuvent facilement mettre le feu aux poudres sur les marchés, comme cela s’est vu en octobre dernier.

X.B.

28 commentaires

  • 20 décembre 13:22

    la georgie a attaquée la premiere , la russie a repondu.La russie repondra toujours a une attaque.


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