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L'interview de Christian Parisot (Aurel BGC) : « La volatilité fait son grand retour »
information fournie par Boursorama 16/10/2014 à 19:50

Statistiques décevantes, risque autour d’Ebola… Les marchés broient du noir et réalisent que les banques centrales ne peuvent plus tout. La volatilité fait son retour prévient Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC.

Comment interprétez-vous la forte correction boursière en cours alors que le Cac 40 clôturait jeudi en baisse de 0,54% après une séance très agitée ?

Christian Parisot : Plusieurs éléments viennent troubler la quiétude des marchés. Ces derniers réalisent que les banques centrales ne suffisent plus à les immuniser contre les mauvaises nouvelles macroéconomiques. La déception sur l’économie allemande (commandes et production industrielle) et les statistiques d’inflation très faibles en Chine ont contribué à alimenter le débat sur la déflation… Les incertitudes géopolitiques perdurent également et Ebola vient ajouter de l’anxiété. Plusieurs stratégistes américains ont publié en début de semaine des analyses sur l’impact potentiel d’Ebola sur l’activité économique (chute de la fréquentation du secteur hôtelier et des compagnies aériennes etc.). Quant à la dernière réunion des ministres des finances du G20, elle n’a pas abouti à des décisions précises mais s’est contenté de bonnes intentions sur le soutien à la croissance mondiale… Les marchés restent donc dans le vague.

Pourquoi cette défiance nouvelle envers l’action des banques centrales ?

C.P : Le phénomène a commencé lors de la dernière conférence de presse de Mario Draghi qui n’a pas annoncé de mesures supplémentaires de soutien à l’économie européenne et des chiffres précis quant au programme de rachats d’actifs. En effet, ces programmes dépendent de la réactivité des banques. Nous ne sommes pas dans le cas du QE (quantitative easing) à l’américaine. Stanley Fischer, le vice-président de la Fed, a également confirmé que l’hypothèse la plus probable était toujours celle d’une remontée des taux à la mi-2015. La stratégie de la Fed est toujours d’ancrer l’anticipation de la remontée des taux à la mi-2015 alors que les marchés voulaient encore croire à un assouplissement possible.

L’indice VIX (le fameux « indice de la peur » mesurant la volatilité des marchés) a brutalement remonté ces derniers jours. La panique peut-elle gagner les investisseurs ?

C.P : Il est clair que la dimension psychologique peut laisser la place à une sur-réaction des marchés. Maintenant, il existe des forces de rappel. Parmi elles, la baisse des prix du pétrole redonne du pouvoir d’achat aux ménages et le recul de l’euro offre un élément de soutien pour les marges des entreprises exportatrices… Les marchés vont finir par se stabiliser mais le scénario macroéconomique 2015 reste très incertain. La volatilité fait son grand retour d’autant qu’il y a moins d’intervenants sur les marchés actions car les banques ont réduit leur présence sur ce compartiment pour des raisons réglementaires. Les prochaines publications de statistiques macroéconomiques devraient s’avérer déterminantes.

Propos recueillis par Julien Gautier

10 commentaires

  • 17 octobre 23:23

    berco51 : +1 Les soldes se font tarder... :)


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