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L'interview d'Olivier Flornoy (Flornoy & Associés Gestion) : « Les sociétés familiales tirent profit de la plus grande stabilité de leur management »
information fournie par Boursorama05/06/2014 à 13:25

Parmi les valeurs françaises, Olivier Flornoy (Flornoy Associés & Gestion) croit au potentiel de Lafarge, Dassault Systèmes et Sodexo.

Parmi les valeurs françaises, Olivier Flornoy (Flornoy Associés & Gestion) croit au potentiel de Lafarge, Dassault Systèmes et Sodexo.

Un plus faible turn-over des équipes dirigeantes, un actionnariat plus stable, des stratégies moins court-termistes… Il est temps de s’intéresser aux valeurs familiales estime Olivier Flornoy, gérant de Flornoy Valeurs Familiales.

Pourquoi s’intéresser spécifiquement aux valeurs familiales ?

Olivier Flornoy : Mon parcours m’a amené à m’intéresser assez tôt aux valeurs familiales. La plus grande stabilité de l’actionnariat et la moindre rotation du personnel dirigeant se révèlent, sur la durée, un atout très précieux. Elles permettent de mieux maîtriser les coûts salariaux. Aux Etats-Unis, les dirigeants des entreprises familiales « tournent » trois fois moins que ceux des autres entreprises. Dans une entreprise familiale, l’endettement est généralement mieux maîtrisé et l’implication dans une stratégie de long terme globalement plus forte.

Quel critère précis retenez-vous pour définir une valeur familiale ?

O.F : Selon nous, une valeur familiale est une entreprise dont une ou plusieurs familles ont le pouvoir de nommer et de révoquer les dirigeants. Dans l’Eurostoxx 600, 194 sociétés éligibles répondent à cette définition.

Comment sélectionnez-vous ces valeurs ?

O.F : Notre univers d’investissement est européen. Les valeurs françaises ne pèsent que 20% du fonds. Nous élaborons notre stratégie à partir d’une analyse « top down » tirée des enseignements de notre comité macroéconomique et de notre comité stratégique. Nous procédons aussi à une analyse financière qualitative et quantitative (analyse « bottum up ») des valeurs éligibles à notre fonds. De manière générale, nous privilégions les grosses capitalisations.

Des exemples de sociétés familiales à mettre en portefeuille ?

O.F : Ferrovial , un géant espagnol du BTP propriété de la famille Del Pino. Si investir dans ce secteur en Espagne peut susciter des craintes, il faut en fait regarder la valeur de plus près : Ferrovial est une société innovante (projet d’autoroutes « intelligents ») et très bien diversifiée géographiquement. Elle réalise 40% de son Ebit au Royaume-Uni (avec l’aéroport d’Heathrow), 20% en Amérique du Nord. Nous apprécions également Marine Harvest , un leader dans l’élevage et la commercialisation de saumons et truites, un marché en forte croissance. Ce groupe norvégien faiblement valorisé (8 fois les bénéfices) a l’habitude de distribuer des dividendes exceptionnels et récurrents (7% de rendement l’an dernier). Du côté des grandes valeurs françaises entrant dans notre cible d’investissement, je citerais Lafarge (famille Frère et famille Sawiris) qui mène une fusion très pertinente avec le suisse Holcim ou encore Sodexo (famille Bellon) et Dassault Systèmes (famille Dassault).

Pensez-vous que la hausse des marchés européens peut se poursuivre au cours des prochains mois ?

O.F : Oui si les résultats des entreprises prennent le relais après une période où les banques centrales ont mené le bal. Outre les résultats des entreprises, la poursuite de la hausse des indices européens sera aussi conditionnée par la bonne tenue du marché américain tant la croissance reste atone en zone euro. Deux Italiens m’incitent toutefois à faire preuve d’un certain optimisme: les deux « super M » Mario Draghi tout d’abord, dont on peut saluer l’action à la tête de la BCE, et Matteo Renzi qui a su insuffler une dynamique impressionnante de réformes depuis son arrivée à la présidence du Conseil italien. Le succès de sa liste aux élections européennes (40% des suffrages) nous montre que tout n’est pas perdu en Europe !

Propos recueillis par Julien Gautier

4 commentaires

  • 09 juin11:11

    il faudrait qu'il nous explique pourquoi ça n'a pas marché avec Peugeot; c'est un peu facile de passer sous silence les exemples qui contredisent la thèse qu'on avance


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