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L'heure du choix approche pour Nicolas Sarkozy
information fournie par Reuters05/09/2014 à 01:45

L’HEURE DU CHOIX APPROCHE POUR NICOLAS SARKOZY

L’HEURE DU CHOIX APPROCHE POUR NICOLAS SARKOZY

par Sophie Louet

PARIS (Reuters) - Le compte à rebours est enclenché pour Nicolas Sarkozy, qui doit désormais donner corps au scénario de son retour dans un contexte propice à un duel sans partage avec François Hollande.

Le calendrier politique de l'ancien président, encore incertain, est suspendu à court terme à l'échéance du 30 septembre, date-limite à laquelle les prétendants à la présidence de l'UMP doivent soumettre leurs parrainages.

Si l'ancien président, comme plusieurs de ses proches lui en prêtent l'intention, se présente à l'élection du 29 novembre, premier jalon vers la présidentielle de 2017, il lui reste à trouver la fenêtre de tir que devraient déterminer le vote de confiance à l'Assemblée du 16 septembre et la conférence de presse de François Hollande le 18 septembre.

"Sarkozy n'est jamais parti: il a réussi sa vraie-fausse sortie, l'essentiel est de ne pas rater son vrai retour", résume un cadre de l'UMP.

La soudaine multiplication de rendez-vous dans les bureaux parisiens de l'ancien président -Jean-Pierre Raffarin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton, Alain Juppé, mais aussi Jean-François Copé d'après Le Parisien- témoigne des manoeuvres en cours.

Pour autant, aucun de ses interlocuteurs, pas même son lieutenant Brice Hortefeux, ne semble au fait de ses intentions.

"Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy est le seul, à mes yeux, à avoir la capacité à ouvrir une voie entre le naufrage socialiste et le mirage extrémiste", a plaidé l'ancien ministre de l'Intérieur sur France Info.

Les déboires de François Hollande, écorché par le livre de son ancienne compagne, renforcent l'impérieux appel du "devoir" auquel Nicolas Sarkozy entend répondre, analysent ses partisans.

"FAIM DE REVANCHE"

"La première campagne présidentielle, on la fait toujours par envie et par désir. Pour un retour, le moteur, c’est le devoir, c'est la capacité à redonner confiance à un pays", déclarait l'intéressé en août à Valeurs Actuelles.

Un ancien ministre UMP corrige l'histoire officielle: "Sarkozy, en animal politique qu'il est, a faim: faim de pouvoir, faim de revanche, faim d'action".

Le "Sarkozy nouveau" voudrait s'abstraire des vicissitudes politiques et relancer le dialogue direct avec "le peuple" que sa campagne incomprise de 2012 et sa défaite ont interrompu.

Cet habillage gaullien trouverait sa traduction dans la stratégie de communication à venir, une adresse aux Français via les réseaux sociaux -un acte de candidature "2.0" sur son site Facebook notamment n'est pas à exclure- et/ou les médias: tribune dans la presse, intervention télévisée...

L'invitation que Christian Estrosi, un fidèle, lui a lancée pour le campus UMP prévu samedi et dimanche à Nice et baptisé "Vers un nouveau souffle populaire" résistera-t-elle à cette volonté d'"élévation", selon les termes d'un de ses partisans? "On espère sa venue mais on n'est sûrs de rien pour l'instant. C'est du 50/50", dit-on au sein de l'organisation.

Dans le même temps, d'autres membres de la génération montante, les "Jeunes pop" de Loire-Atlantique, annoncent Alain Juppé et François Fillon, les deux principaux rivaux de Nicolas Sarkozy pour 2017, pour leur propre "Campus 2014" à La Baule.

Malgré la cote montante d'Alain Juppé, qui a annoncé le 20 août sa candidature à la primaire à droite et creuse l'écart avec l'ex-président dans le baromètre CSA diffusé jeudi, Nicolas Sarkozy reste le grandissime favori des militants de l'UMP.

L'AUTRE PARTIE DU CHEMIN

L'évocation par le site de Valeurs Actuelles d'une enquête confidentielle, dont Ipsos a démenti être l'auteur, présentant Nicolas Sarkozy comme le seul capable de devancer Marine Le Pen au premier tour en 2017, n'est pas fortuite.

"Que l'on parle de mon retour dans la vie politique, c'est déjà miraculeux en soi. Cela veut dire que cette idée du retour est inscrite dans les têtes et dans les esprits. À partir de ce moment-là, une très grande partie du chemin est faite", théorisait l'ancien président en août.

Dans l'hypothèse où Nicolas Sarkozy briguerait la présidence de l'UMP, option qui s'est imposée à lui après l'éviction de Jean-François Copé, la refondation du parti sur une nouvelle base programmatique "rassembleuse" et des équipes renouvelées préfigurerait la reconquête de l'Elysée.

Nicolas Sarkozy a esquissé dans Valeurs Actuelles une possible ligne idéologique, à rebours du discours à droite, en défendant la promotion des différences dans la société française au nom de l'égalité. "Jusqu'à présent, la droite attaquait l'égalité par la liberté. C'était une erreur d'analyse".

Hervé Mariton, seul candidat déclaré à la présidence de l'UMP avec Bruno Le Maire, pour l'instant, presse l'ancien président de ne pas se tromper d'étape.

"Nicolas, si tu es candidat à la présidence du parti, mon avis est que ce n'est pas raisonnable. L'enjeu n'est pas la reconquête de l'Elysée. (...) Avant, nous avons besoin de reconstruire l'UMP", a déclaré sur BFMTV le premier, qui voyait Nicolas Sarkozy jeudi.

Un élu "filloniste" avance: "Sarkozy reste un bonapartiste, il tentera le coup de force aux primaires. Ça lui impose d'installer un homme lige à la tête de l'UMP".

Une alternative à laquelle ne croient guère François Fillon et Alain Juppé, qui ne se privent pas de rappeler, publiquement ou en privé, que les statuts de l'UMP sont moins le problème que les enquêtes judiciaires visant l'ancien président.

(Edité par YVes Clarisse)

4 commentaires

  • 05 septembre08:58

    casseroles au c..,il est foutul (ça rime)


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