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L'EI revendique les attentats de Paris, plus de 120 morts
information fournie par Reuters 14/11/2015 à 13:33

LES ATTAQUES CONTRE LA FRANCE REVENDIQUÉES PAR L'ÉTAT ISLAMIQUE

LES ATTAQUES CONTRE LA FRANCE REVENDIQUÉES PAR L'ÉTAT ISLAMIQUE

PARIS (Reuters) - L'Etat islamique a revendiqué samedi les attentats sans précédent qui ont frappé vendredi soir la France, où 127 personnes au moins ont trouvé la mort dans une série d'attaques menées par des hommes armés et munis d'explosifs.

François Hollande a décrété l'état d'urgence dans tout le pays pour la première fois depuis 1945, renforcé la sécurité dans les rues et aux frontières, et décrété un deuil national de trois jours face à cet "acte de guerre" commis dix mois après les attentats djihadistes de janvier dernier.

"C'est un acte de guerre qui a été préparé, organisé planifié de l'extérieur et avec des complicités intérieures que l'enquête permettra d'établir", a-t-il déclaré à l'issue d'un conseil de défense convoqué samedi matin à l'Elysée.

Il a fait état de "127 morts et de nombreux blessés" dans les six attaques menées aux abords du Stade de France, où trois kamikazes se sont fait exploser en marge du match de football amical entre la France et l'Allemagne, et dans le centre de Paris, où des tireurs ont mitraillé des terrasses et pénétré dans la salle de concert du Bataclan.

De source judiciaire, on donne un bilan provisoire de 128 personnes tuées et 99 blessés dans un état critique.

Les auteurs de ces attaques auraient, selon des sources judiciaires et gouvernementales, tous trouvé la mort.

Outre les trois kamikazes du Stade de France, l'un d'entre eux a déclenché sa ceinture d'explosifs boulevard Voltaire à Paris, "deux ou trois" se sont fait exploser lors de l'assaut des forces de l'ordre contre le Bataclan. Un homme a été tué au début de l'assaut donné à cette salle.

LA FRANCE "IMPITOYABLE"

L'Etat islamique a revendiqué samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité de ces attentats, affirmant que tous les membres des commandos étaient morts.

"Huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut ont pris pour cibles des endroits choisis minutieusement au coeur de la capitale", lit-on. "Allah a facilité à nos frères et leur a accordé ce qu'ils espéraient (le martyr), ils ont déclenché leurs ceintures d'explosifs au milieu (des) mécréants après avoir épuisé leurs munitions."

L'organisation djihadiste ajoute que ces attaques visaient à démontrer que la France demeurerait une cible privilégiée tant qu'elle poursuivra la même politique au Moyen-Orient, où elle mène des frappes contre Daech en Syrie et en Irak.

François Hollande a annoncé que les forces de sécurité intérieure et l'armée étaient "mobilisées au plus haut niveau de leurs possibilités" et que la France continuerait à frapper l'EI.

"La France, parce qu'elle a été agressée lâchement, honteusement, violemment, sera impitoyable à l'égard des barbares de Daech, elle agira avec tous les moyens dans le cadre du droit, avec tous les moyens qui conviennent et sur tous les terrains, intérieurs comme extérieurs, en concertation avec nos alliés qui eux-mêmes sont visés par cette menace terroriste."

LES BÂTIMENTS PUBLICS FERMÉS

Il a appelé à l'unité du pays, ce qui semble être le cas dans la classe politique, et annoncé qu'il s'adresserait lundi au Congrès réuni à Versailles.

Mais le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a réclamé dès samedi des "inflexions majeures" dans le domaine de la sécurité parce que "nous sommes en guerre".

L'état d'urgence, qui avait pour la dernière fois été décrété en 2005 dans certaines zones lors des émeutes dans les banlieues, l'a été dans tout le pays pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le métro parisien, dont plusieurs lignes avaient été fermées dans la nuit de vendredi à samedi, avait retrouvé samedi midi une circulation normale mais les Parisiens étaient moins nombreux que d'habitude dans les rues de la capitale.

Tous les bâtiments publics, dont les musées et les écoles, ont été fermés et les manifestations interdites. Certains cinémas ont fermé leurs portes, comme des jardins publics.

Des grands magasins, comme le Printemps, ont également décidé de fermer samedi midi faute de personnel.

Plusieurs partis politiques, dont le PS et le Front national, ont annoncé la suspension de la campagne électorale pour les élections régionales de décembre.

Le parquet de Paris a annoncé qu'une enquête avait été ouverte des chefs d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs criminelle pour préparer des atteintes criminelles à la personne.

(Service France, édité par Yves Clarisse)

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