C'est curieux comme, parfois, Ségolène Royal donne l'impression de baisser les bras avant même de combattre. Alors que la ministre de l'Écologie clame avec autorité que rien n'est jamais impossible, que tout peut être surmontable pour peu qu'il y ait une envie (elle se fait ainsi fort de vouloir taxer les actionnaires des autoroutes), elle vient de laisser tomber un dossier qui semblait lui être cher, l'hyper-incinérateur d'Échillais.
Ce projet d'importance, situé tout près de Rochefort, dans la région Poitou-Charentes qu'elle a présidée, devrait voir le jour. Le conseil départemental de l'environnement a rendu, le 2 octobre, un avis favorable. Le préfet n'a donc plus qu'à signer l'arrêté qui autorisera l'édification de ce futur incinérateur géant, capable de traiter plus de 70 000 tonnes de déchets par an.
Sagesse élective
Avant l'été, Ségolène Royal avait pourtant été ferme. "Je suis hostile à ce projet, évidemment parce que c'est un incinérateur", avait lancé sur les ondes de France Inter la toute nouvelle ministre de l'Écologie. Une position cohérente avec son souhait de combattre les déchets non pas par cette technique, qu'elle juge dépassée, mais notamment grâce à la réduction des déchets. Quelques semaines plus tard, pourtant, Ségolène Royal donne l'impression de rétropédaler. Certes, le projet d'hyper-incinérateur, piloté par Vinci, est un peu ratiboisé. Les promoteurs réduisent ainsi la capacité...
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