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L'Assemblée s'apprête à voter les textes sur la moralisation
information fournie par Reuters28/07/2017 à 13:49

L'ASSEMBLÉE S'APPRÊTE À VOTER LES TEXTES SUR LA MORALISATION

L'ASSEMBLÉE S'APPRÊTE À VOTER LES TEXTES SUR LA MORALISATION

PARIS (Reuters) - Les députés français s'apprêtaient vendredi à voter les deux projets de loi emblématiques sur la moralisation de la vie publique qui traduisent des engagements pris par Emmanuel Macron pendant une campagne présidentielle marquée par les "affaires".

Les groupes La République en marche (LREM), qui dispose de la majorité absolue, et celui du MoDem ainsi que la majorité des élus du groupe des Constructifs, qui rassemble des élus de droite et du centre "macron compatibles", y sont favorables.

Les groupes de La France insoumise (LFI) et de la Gauche démocrate et républicaine (GDR), qui rassemble notamment les communistes, se dirigeaient vers l'abstention, jugeant les textes insuffisants. Le groupe LR a annoncé qu'il voterait contre du fait de la suppression de la réserve parlementaire.

La réforme est composée de deux textes : un projet de loi ordinaire dont l'examen s'est achevé vendredi à la mi-journée et un projet de loi organique dont l'examen devait se terminer dans la nuit de vendredi à samedi.

Les deux textes feront alors chacun l'objet d'un vote séparé à l'issue de l'examen de ces deux projets de loi.

Le gouvernement ayant décidé d'utiliser la procédure accélérée, qui permet de réduire le nombre des navettes entre les deux chambres, une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera convoquée pour lundi afin de tenter de mettre au point des textes communs aux deux assemblées.

Les deux textes devraient être définitivement adoptés jeudi prochain par le Parlement, l'Assemblée ayant le dernier mot.

Ils font suite notamment à l'affaire des emplois fictifs présumés dont l'ex-Premier ministre Les Républicains François Fillon, candidat malheureux de la droite à la présidentielle, aurait fait profiter sa famille.

Voici les principales dispositions de ces textes.

* INTERDICTION DES EMPLOIS FAMILIAUX

Cette interdiction vaut pour les ministres, parlementaires et élus locaux. Une distinction a été créée entre emplois familiaux pour "la famille proche", qui seront interdits et passibles de trois ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende, et les emplois pour les personnes du second cercle (liens hors familiaux, ancienne famille) qui devront faire l'objet d'une déclaration.

* INÉLIGIBILITÉ

Inéligibilité des candidats et élus en cas de crimes ou d'infractions traduisant un manquement à la probité. Comme le demandait le gouvernement, une disposition votée en commission a finalement été retirée, par crainte d'un "risque d'inconstitutionnalité", qui prévoyait l'obligation d'un casier judiciaire vierge pour les candidats à une élection.

* CONFLITS D'INTÉRÊT

Députés et sénateurs ne pourront plus exercer des fonctions de conseil en cours de mandat. Ils pourront toutefois le faire si l'activité a commencé plus d'un an avant leur élection. La prévention et le traitement des conflits d'intérêts sont laissés aux soins de chaque assemblée. Le texte prévoit la création dans chacune des assemblées d'un registre public de "déports". Les collaborateurs parlementaires ne pourront plus être rémunérés par des lobbies.

* FRAIS DE MANDAT

Mise en place d'un nouveau système de prise en charge des frais de mandat parlementaire, qui remplacera l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Chaque assemblée parlementaire déterminera les règles relatives au remboursement de frais de mandat de ses membres.

Ce remboursement pourra se faire sous la forme d'une prise en charge directe par l'assemblée concernée, par un remboursement sur présentation de justificatifs ou sous forme du versement d'une avance par l'assemblée dont ils sont membres.

* BANQUE DE LA DÉMOCRATIE

Cette institution destinée à financer les candidats et les partis, qui avait été supprimée par le Sénat, a été rétablie.

* "VERROU DE BERCY"

Rétablissement, à la demande du gouvernement, du "verrou de Bercy" que le Sénat avait supprimé. Il s'agit d'un dispositif qui laisse au ministère de l'Economie le monopole des poursuites pénales en matière de fraude fiscale.

* RÉSERVE PARLEMENTAIRE

La suppression de la "réserve parlementaire" dont bénéficient les parlementaires pour aider des collectivités ou des associations disparaîtra à l'issue du vote du projet de loi organique dont l'examen est prévu vendredi soir.

L'Assemblée a décidé que cela se ferait progressivement jusqu'en 2024. Elle a supprimé la disposition votée par le Sénat qui prévoyait le remplacement de cette réserve par une dotation de soutien à l'investissement des communes.

(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)

8 commentaires

  • 28 juillet15:56

    @cesarski. Vous devez avoir un problème de compréhension.. ou de lecture. frais de mandats, emplois familiaux supprimés (mais mesure qui sera probablement supprimée par le Conseil Constitutionnel), réserve parlementaire, conflits d'intérêt (sujet compliqué.. pour moi, un fonctionnaire ne devrait pas pouvoir être parlementaire.. car il vote le budget de l’administration!!)). Le casier vierge était forcément supprimé par le Conseil Constitutionnel. Bref, on progresse.


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