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Jouyet, poursuivi en diffamation par Fillon, relaxé
information fournie par Reuters09/07/2015 à 15:09

JEAN-PIERRE JOUYET, POURSUIVI EN DIFFAMATION PAR FRANÇOIS FILLON, RELAXÉ

JEAN-PIERRE JOUYET, POURSUIVI EN DIFFAMATION PAR FRANÇOIS FILLON, RELAXÉ

PARIS (Reuters) - Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet ainsi que deux journalistes du Monde, poursuivis en diffamation par l'ancien Premier ministre François Fillon.

Le tribunal a reconnu le caractère diffamatoire des propos qui leur étaient reprochés, selon lesquels le député des Républicains aurait demandé au principal collaborateur de François Hollande d'accélérer le cours de la justice contre Nicolas Sarkozy.

Il a toutefois retenu la "bonne foi" en faveur des prévenus, conformément aux réquisitions du parquet.

L'avocat de Jean-Pierre Jouyet, Me Jean Veil, n'était pas présent à l'audience, ni joignable dans l'immédiat.

Les avocats de Gérard Davet et Fabrice Lhomme se sont quant à eux dit "très satisfaits" de ce jugement. "Entre l'honneur de Monsieur Fillon et la liberté de la presse, c'est la liberté de la presse qui a prévalu", a réagi Me François Saint-Pierre.

Le conseil de François Fillon, Me Versini-Campinchi, s'est réjoui d'une décision venue "laver" l'honneur de son client.

"Le tribunal a publiquement dit que les propos étaient diffamatoires et que la preuve de leur véracité n'avait pas été rapportée", a-t-il dit, parlant de "succès".

MACHINATION POLITIQUE ?

Dans leur livre "Sarko s'est tuer", Gérard Davet et Fabrice Lhomme écrivaient que François Fillon avait demandé à Jean-Pierre Jouyet, lors d'un déjeuner le 24 juin 2014, de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy, mis en cause dans plusieurs enquêtes judiciaires, pour ne pas le "laisser revenir" en politique.

Lors d'une rencontre avec eux à l'Elysée en septembre 2014, Jean-Pierre Jouyet, ami de François Hollande depuis 40 ans, avait dit à ses interlocuteurs qu'ils étaient bien informés et ajouté à propos de François Fillon : "En gros, son machin, c'était de dire, 'mais tapez vite! Tapez vite."

Ses propos avaient été enregistrés - à son insu, affirmait le secrétaire général de l'Elysée - et diffusés par les journalistes du Monde.

Dans ses réquisitions, le procureur avait estimé que la responsabilité de Jean-Pierre Jouyet ne pouvait être retenue, faute de pouvoir démontrer qu'il avait "souhaité participer en son nom propre à la diffusion de l'information."

Concernant les journalistes du Monde, il avait dit "avoir du mal" à juger leur enquête "très sérieuse", mais ajouté estimé que "la bonne foi" devait leur profiter.

Tout en retenant la bonne foi, le tribunal a estimé que Jean-Pierre Jouyet pouvait être considéré comme "complice de diffamation publique" et considéré que l'offre de preuve apportée par Gérard Davet et Fabrice Lhomme n'était pas satisfaisante.

Lors du procès, le 28 mai dernier, François Fillon avait implicitement accusé François Hollande d'avoir ourdi une machination politique visant à le "décrédibiliser" et à "semer la zizanie" dans sa famille politique, affirmant que Jean-Pierre Jouyet était en "service commandé" dans cette affaire.

(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)

5 commentaires

  • 09 juillet16:58

    Il n'est pas si grillé que cela le copain de l'ENA ... ils se reçoivent en famille Ben donc !!!!


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