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Il y a 146 ans... la démolition de la colonne Vendôme
information fournie par Le Figaro 24/02/2017 à 19:44

RÉTRO IMMO - Dans son édition du 30 mai 1871, Le Figaro retrace les insurrections qui se sont tenues dans la capitale pendant deux mois jusqu’au 28 mai. Un soulèvement qui débouche notamment sur la destruction de la colonne de la place Vendôme.

En cette fin mai 1871, Paris sort tout juste de deux mois d’insurrection de la Commune noyés dans le sang. C’est à ce moment que Le Figaro publie un ouvrage récapitulant «les cent trente-quatre journées du siège de Paris» (voir la publicité ci-contre sous l’article) . Évoquant l’attaque de la place de la Concorde, le quotidien relate aussi la démolition de la colonne Vendôme, symbole de l’empire et de ses victoires, qui a suivi.

«Un pauvre soldat tombe percé d’une balle au milieu de l’avenue des Champs-Élysées, en face de la grande porte du Palais de l’Industrie, écrit le quotidien (...). On ne tirait pas en ce moment, et les insurgés postés à cent mètres tout au plus pouvaient facilement distinguer le brancard, le drapeau blanc et le costume des ambulanciers. Mais à peine le blessé fut-il placé sur le brancard, qu’une grêle de balles assaillit le cortège. Un brancardier eut la jambe traversée et tomba.»

Les Prussiens aux portes de Paris

Le journal rappelle aussi la présence prussienne, puisque ce soulèvement est souvent vu comme une réaction à la défaite dans le conflit franco-prussien de 1870 et à la capitulation de Paris. «Pendant toute la semaine, personne n’a pu sortir de Paris, les Prussiens tiraient sur tous ceux qui franchissaient les portes ; des porteurs de journaux ont même été atteints, souligne Le Figaro. Les Prussiens ont ensuite placé des sentinelles aux avancées des portes de Saint-Denis, Vincennes, Charenton, etc. Les insurgés se voyant perdus se sont enfuis, tous ont été arrêtés. Hier, déjà, les autorités prussiennes en ont remis de 1000 à 1100 aux troupes françaises, ainsi que quelques femmes.»

Le quotidien revient ensuite sur les suites du saccage de la colonne Vendôme. Sa démolition avait été prévue par les Fédérés pour le 5 mai 1871, jour anniversaire de la mort de Napoléon. Mais la situation militaire en a voulu autrement si bien que le monument est finalement abattu le 16 mai. «Les débris de la colonne Vendôme, relevés avec soin, sont transportés en ce moment dans le palais de l’Industrie, pour servir de modèle à la refonte, précise Le Figaro. À ce sujet nous ne saurions trop recommander aux personnes qui en ont recueilli des morceaux, si petits qu’ils soient, de les apporter au Palais. C’est un devoir pour tous les honnêtes gens d’aider ainsi à rendre plus prompte et moins coûteuse, la réédification de ce monument national.»

Des photos pour faire office de preuves

Comme en attestent les nombreuses photos d’archives, cet événement a été abondamment photographié. «On se rappelle que, pendant le siège, et depuis, dans les quartiers communeux, soit à la barrière de Charonne, soit à la colonne Vendôme, soit ailleurs, des photographes fantaisistes prenaient des vues bien plus fantaisistes encore de groupes d’hommes armés, rappelle Le Figaro. Nous apprenons que ces photographes sont arrêtés. Ce doit être une injustice, car, si ce qu’on nous assure est vrai, ils ne photographiaient ces groupes que pour conserver les portraits des gens qui devaient être arrêtés plus tard.»

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