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Hollande prend des engagements devant les surveillants de prison
information fournie par Reuters 29/10/2015 à 13:57

REVALORISATIONS SALARIALES POUR LES SURVEILLANTS DE PRISON

REVALORISATIONS SALARIALES POUR LES SURVEILLANTS DE PRISON

PARIS (Reuters) - François Hollande a promis jeudi embauches et revalorisations salariales aux syndicats de l'administration pénitentiaire, après avoir poursuivi avec les magistrats une stratégie d'apaisement entamée avec les policiers et les avocats.

Le détail des revalorisations doit être fixé d'ici trois mois, a déclaré à des journalistes Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice, parlant au nom de l'intersyndicale après une rencontre avec le chef de l'Etat.

Quant aux embauches, il ne s'agit pas de créations de postes mais d'un plan de résorption des postes de surveillants vacants, dont le nombre s'élève à 1.300, a-t-il ajouté.

Les syndicats doivent désormais discuter du maintien ou non du mouvement de grève annoncé pour le 5 novembre, a précisé Jean-François Forget.

Le chef de l'Etat s'est par ailleurs engagé à ce que les moyens de lutter contre la violence en prison soient examinés d'ici trois mois.

"Il a pris acte des 4.500 agressions, des 18 prises d'otage qui l'insupportent autant que nous", a dit Jean-François Forget. "Tout rentre dans nos établissements", y compris des armes, a-t-il déploré.

Confronté à un mouvement de colère des policiers, des avocats et des surveillants de prison, François Hollande a tenté de déminer la situation avec chacune de ces professions, recevant également jeudi les syndicats de magistrats.

"PROFOND MALAISE" DES MAGISTRATS

Il a promis une concertation sur la future réforme de la procédure pénale ainsi que sur la réforme de la justice des mineurs, ont annoncé leurs représentants.

"Les magistrats sont en réelle difficulté pour exercer l'ensemble de leurs missions, c'est vraiment sur ce point-là qu'il va falloir que les choses changent", a déclaré la présidente de l'Union syndicale des magistrats, Virginie Duval.

Béatrice Brugère, secrétaire générale du Syndicat national des magistrats FO a fait part d'"un profond malaise, une véritable souffrance au travail".

Françoise Martres, présidente du Syndicat de la magistrature, a quant à elle regretté que François Hollande ne remette pas en cause le durcissement des conditions des permissions de sortie des détenus annoncé par Manuel Valls.

Après la mort d'un policier tué par un délinquant qui aurait dû se trouver derrière les barreaux, le Premier ministre avait répondu à la colère des forces de l'ordre par une série de mesures, notamment une simplification de la chaîne pénale et un durcissement des peines liées aux armes lourdes.

François Hollande a ensuite annoncé un plan global comprenant une redéfinition des missions, pour mettre fin aux tâches indues, une augmentation des moyens matériels, une modernisation de la chaîne pénale et, surtout, une amélioration des carrières et de certaines primes.

Les avocats ont quant à eux signé mercredi un protocole d'accord censé mettre fin à des semaines de grèves, qui prévoit une revalorisation de leur rémunération au titre de l'aide juridictionnelle, un mécanisme permettant aux plus démunis d'être défendus et dont la réforme était au coeur des crispations.

Après les policiers et les avocats, les surveillants de prison ont exprimé leur colère en manifestant la semaine dernière à Paris pour dénoncer le manque d'effectifs et la violence.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

6 commentaires

  • 29 octobre 15:05

    2017 viré!


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