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Grèce : "Les négociations devraient se poursuivre toute la nuit" (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama 22/06/2015 à 14:13

La Grèce y verra plus clair sur son avenir après les différentes réunions d'urgence de ce lundi.

La Grèce y verra plus clair sur son avenir après les différentes réunions d'urgence de ce lundi.

La « réunion de la dernière chance » sur le dossier grec débute ce lundi en fin de journée. Plusieurs déclarations ont provoqué un regain d'optimisme sur la possibilité d'un accord. Christian Parisot, Jean-Louis Mourier et Fabien Laurenceau d'Aurel BGC font le point sur la situation.

Les marchés européens s'envolaient de plus de 3% lundi 22 juin en matinée grâce à l'espoir d'une solution imminente sur le dossier grec. À 12h15, le CAC40 gagnait 3,20% et l' Athex de la bourse d'Athènes s'adjugeait même 8% à 12h. Les discussions prévues ce jour autour de la Grèce s'annoncent pourtant complexes, au point de durer probablement pendant une partie de la nuit.

Multiples discussions pour un accord de dernière minute

Aurel BGC explique ainsi : « aujourd'hui, une réunion des ministres des finances de la zone euro, un Eurogroupe, est prévue dans la journée, mais les regards se porteront sur le sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernements de la zone euro en fin de journée. Les négociations devraient se poursuivre toute la nuit ».

« Le premier ministre grec Alexis Tsipras a multiplié les contacts avec les dirigeants européens et les créanciers de la Grèce durant le week-end et défendu les « nouvelles propositions » d'Athènes selon la presse. Il a transmis de nouvelles propositions, qualifiées par la Commission Européenne de « bonne base de progrès » ce matin ».

Les trois auteurs poursuivent : « Martin Selmayr, le chef de cabinet du président de la Commission Européenne, a indiqué sur son compte twitter « Bonne base pour des progrès (...) au sommet de la zone euro » avant d'ajouter en allemand, sa langue natale, « eine Zangengeburt », ce qui signifie accouchement aux forceps ».

« Le ministre d'Etat Alekos Flambouraris avait indiqué, samedi, que les Grecs pourraient ajuster leur offre. Interrogé sur la chaîne de télévision Mega, il a évoqué plusieurs pistes pour réaliser quelques centaines de millions d'euros d'économies supplémentaires : accélérer la suppression des pré-retraites et baisser le seuil de taxation des bénéfices des entreprises »,

La situation reste néanmoins critique

Un total retournement de situation face à l'impasse de la semaine dernière semble cependant difficilement envisageable. La situation reste critique sur plusieurs points.

Aurel BGC explique ainsi : « un rendez-vous est prévu entre Alexis Tsipras et le président du Conseil européen Donald Tusk, Jean-Claude Juncker, Christine Lagarde, Mario Draghi, et Jeroen Dijsselbloem avant le sommet prévu en début de soirée. La possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro, même si ce processus inédit n'a rien de mécanique en cas de défaut, a été évoquée ouvertement ces derniers jours. La situation reste donc tendue ».

Christian Parisot, Jean-Louis Mourier et Fabien Laurenceau rappellent également que « les Grecs se prémunissaient vendredi contre la possible instauration d'un contrôle des capitaux en cas d'échec du sommet européen de lundi. Ils auraient retiré de leur banque 31,5 Mds € de décembre à avril, et le mouvement se serait accéléré depuis. Rien que la semaine dernière, au moins trois milliards seraient partis, selon la presse. À titre de comparaison, 4,7 milliards ont été retirés des banques en avril, dernier mois pour lequel les chiffres officiels sont disponibles. Ces retraits devraient pousser le gouvernement grec à trouver une solution rapide ».

Par ailleurs, « la BCE a aussi relevé vendredi, pour la deuxième fois en une semaine - une première depuis février - le plafond de son financement d'urgence (ELA) aux banques grecques. Selon Reuters, qui cite une « source officielle » grecque, cette deuxième hausse serait de 1,8 milliard d'euros. Le gouverneur de la Banque de Grèce a assuré vendredi de la stabilité du système bancaire grec », ceci grâce aux actions coordonnées de la BCE et de la Banque de Grèce.

Néanmoins, soulève Aurel BGC, « le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) affirme, pour sa part, dimanche que ni le versement au FMI ni les dépenses intérieures ne pourraient être assurés. Sans accords cette semaine, l'Etat grec pourrait être en grande difficulté. »

La Russie prête à intervenir

Nous évoquions vendredi dernier le rôle que pourrait jouer la Russie vis-à-vis de la Grèce en cas d'absence d'accord ( lire l'article détaillé ).

Les économistes d'Aurel BGC confirmaient lundi matin une telle éventualité en rapportant les propos tenus vendredi par Arkadi Dvorkovitch, vice-Premier ministre russe. « Nous soutiendrons toute solution sur un règlement de la crise de la dette grecque qui sera proposée par la Grèce et par nos partenaires européens », a-t-il déclaré dans un entretien télévisé rapporté par l'agence Tass. Le vice-Premier ministre a également déclaré : « pour nous, les choses les plus importantes sont les projets d'investissement et les échanges commerciaux avec la Grèce. Si un soutien financier est requis, nous examinerons la question ».

X. Bargue

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

La crise grecque : les principaux acteurs.

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11 commentaires

  • 22 juin 14:33

    Cela est bien insupportable. Ils ne veulent, ni aujourd'hui ni demain, payer ce qu'ils ont reçu par differents prêt s dont la charge sera reparti sur les autres.Alors, dehors aujourd'hui et tout de suite....


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