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GRAPHES-L'obligataire sort sans panique d'un marché haussier séculaire
information fournie par Reuters 19/06/2017 à 18:46

    * La faiblesse de l'inflation favorise l'obligataire 
    * Les banques centrales prudentes sur le resserrement 
monétaire 
    * L'aplatissement des courbes illustre les doutes sur 
l'évolution des taux 
 
    par Dhara Ranasinghe et John Geddie 
    LONDRES, 19 juin (Reuters) - Près d'un an après la fin 
déclarée d'une phase haussière du marché obligataire qui avait 
duré 30 ans, la faiblesse persistante des hausses de salaires et 
de l'inflation et les hésitations des banques centrales à 
normaliser leur politique monétaire laissent penser que la 
remontée des taux longs à des niveaux toujours très bas sera 
beaucoup plus lente qu'initialement envisagé.  
    Les rendements à long terme sont actuellement supérieurs au 
plus bas record atteint il y a un an environ aussi bien en 
Europe qu'aux Etats-unis ou au Japon, soutenus par la 
dissipation des craintes de déflation et l'accélération de la 
croissance mondiale. La zone euro connaît ainsi sa croissance la 
plus forte en une décennie.  
    L'absence de pressions à la hausse des salaires, des prix à 
la consommation ou des matières premières réduit toutefois la 
nécessité d'un resserrement des politiques monétaires sur la 
durée, même si la Réserve fédérale a relevé ses taux la semaine 
dernière pour la deuxième fois cette année.  
    Les marchés obligataires s'en trouvent confortés sans que 
quiconque conteste que les plus bas en termes de rendement sont 
définitivement derrière nous.  
    "Nous avons vu la fin d'un marché haussier séculaire sur 
l'obligataire mais cela ne veut pas nécessairement dire que nous 
passons sans transition à un marché baissier séculaire", a dit 
Mark Dowding, gérant chez BlueBay Asset Management.  
    Les rendements à 10 ans sur les obligations du Trésor 
américain  US10YT=RR  ont effacé la hausse enregistrée après 
l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis qui 
avait alimenté les anticipations d'une rapide relance budgétaire 
et fiscale appelée à dynamiser la croissance et l'inflation à 
travers le monde.  
    En Europe, les taux allemands à 10 ans  DE10YT=TWEB  
évoluent environ 50 points de base au-dessus des plus bas 
atteints en juillet 2016 avec les craintes de récession 
provoquée par le vote britannique en faveur de la sortie de 
l'Union européenne, mais ils ne sont guère sortis depuis près 
d'un an d'une fourchette de 30 à 40 points de base.  
    L'obligataire bénéfice de la demande constante des 
compagnies d'assurance et des fonds de pension à la recherche de 
rendements réguliers pour faire face à leurs engagements et 
réduire leur degré de risque dans un environnement de 
vieillissement de la population et d'arrivée en grand nombre de 
leurs mendants à l'âge de la retraite.  
    Les obligations ont représenté près de la moitié des actifs 
des compagnies d'assurances et des fonds de pension au sein du 
G4 - zone euro, Grande-Bretagne, Japon et Etats-Unis - tout au 
long des huit dernières années en dépit de la chute à des plus 
bas record du niveau des rendements.  
    Les enquêtes régulières de Reuters auprès des sociétés de 
gestion et des spécialistes de la gestion privée montrent qu'ils 
ont eux aussi une pondération très significative d'obligations 
dans leurs allocations d'actifs, entre 35% et 41% au cours des 
quatre dernières années. 
     
     
    L'évolution des taux de marché au cours des derniers mois a 
conforté les investisseurs dans l'idée que la remontée des taux 
longs serait à la fois graduelle et moins forte qu'ils n'avaient 
pu le redouter.  
    La hausse des taux courts s'est en effet accompagnée d'un 
tassement des taux longs, impliquant un aplatissement des 
courbes de taux.  
     
     
    La comparaison du cycle de resserrement monétaire actuel aux 
Etats-Unis avec le précédent explique en grande partie ce 
phénomène. 
    Lors du précédent cycle de relèvement de taux il y a dix 
ans, la Fed les avait fait passer de 1% à 5% en deux ans, 
décidant de hausses à l'issue de 17 réunions de politique 
monétaire consécutives.  
    Au cours du cycle actuel, il lui a fallu 18 mois pour 
réaliser une hausse de 100 points de base.  
    Ses responsables monétaires prévoient que les taux 
directeurs atteindront 3% à la fin 2019 ou au début 2020. Mais 
les contrats à terme sur le marché monétaire ne les voient pas 
dépasser 2% à cet horizon.  
    D'autres grandes banques centrales comme la Banque centrale 
européenne ou la Banque du Japon se montrent très prudentes sur 
le principe et le calendrier d'une normalisation de leur 
politique monétaire ultra-accommodante. Seule la Banque 
d'Angleterre, aux prises avec les pressions inflationnistes 
provoquées par la baisse de la livre sterling consécutive au 
Brexit, semble faire exception.  
     "Il y a de nombreuses raisons qui expliquent avec 
l'environnement actuel de croissance et d'inflation et les 
pressions structurelles que les rendements resteront assez 
déprimés pendant quelque temps", a dit Charles Diebel, 
responsable de la stratégie sur les taux d'Aviva Investors.  
    "Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des taux plus 
élevés mais plutôt que la sortie des mesures d'urgence (des 
banques centrales) est un processus lent et compliqué." 
     
 
    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 
Global funds hold on to bonds    http://reut.rs/2s5gSuy 
German government bond yield curve now and a month ago    http://reut.rs/2sza3mp 
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> 
 (Marc Joanny pour le service français, édité par Véronique 
Tison) 
 

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