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GRAPHES-Assouplissement quantitatif, le début de la fin ?
information fournie par Reuters 20/09/2017 à 15:39

    * Pic des bilans des banques centrales du G4 au T1 2018 
    * Sorties concomitantes et durcissement des conditions 
financières 
    * Risque d'ajustement brutal des taux longs 
    * Wall Street a pris de l'avance 
 
    PARIS, 20 septembre (Reuters) - L'annonce attendue par la 
Réserve fédérale américaine de la réduction de la taille de son 
bilan à partir du quatrième trimestre marque le début d'un grand 
débouclage des programmes d'assouplissement quantitatif (QE) 
lancés par les principales banques centrales de la planète en 
réponse à la crise de 2008, au risque d'un resserrement 
significatif des conditions financières que les marchés n'ont 
pas totalement anticipé.  
    Le bilan cumulé des quatre principales banques centrales 
ayant embrassé le QE - la Réserve fédérale américaine, la Banque 
d'Angleterre, la Banque du Japon et la Banque centrale 
européenne - devrait avoir atteint son pic au premier trimestre 
de l'année prochaine, préviennent les économistes de Bank of 
America Merrill Lynch. 
    Graphique sur l'évolution des bilans des banques centrales 
du G4 en milliards de dollars :  
     
     
    A cet horizon, la diminution du bilan de la Fed - qui ne 
prévoit pas de céder des actifs mais seulement de laisser 
arriver les titres en portefeuille à maturité au fur et à mesure 
sans réinvestissements - fera plus que compenser les achats 
réduits de la Banque du Japon.  
    En ce qui concerne la BCE et indépendamment du 
ralentissement attendu de ses achats à compter de l'année 
prochaine, le débouclage de plusieurs opérations de 
refinancement à long terme pourrait aussi exercer une pression 
baissière sur le bilan cumulé des banques centrales du G4. 
    La Banque d'Angleterre, qui avait brièvement renoué avec 
l'assouplissement quantitatif après le Brexit, y a mis fin en 
avril et semble prendre une orientation plus restrictive, y 
compris sur ses taux directeurs. 
    La Fed espère que le processus de dégonflement de son bilan 
sera aussi ennuyeux et prévisible que possible et cette 
perspective n'a pour l'instant pas entraîné de tensions majeures 
sur les taux aux Etats-Unis, tandis que Wall Street a continué 
sur sa lancée malgré la perte du soutien des achats d'actifs et 
la stabilisation du bilan de la banque centrale depuis 2014. 
    Graphique sur l'évolution des taux longs aux Etats-Unis et 
les anticipations d'inflation à long terme:  
     
     
    Graphique sur l'évolution de l'indice S&P 500 et la taille 
du bilan de la Fed :  
     
      
    Pour les économistes de Merrill Lynch, plusieurs raisons 
peuvent expliquer cette absence de réponse de la Fed. La 
première est que les investisseurs ne croient pas que la Fed 
mettra en oeuvre ses projets, en particulier en matière de 
hausse de taux.  
    Les responsables monétaires américains prévoient eux-mêmes - 
par le biais des "dot plots" - quatre hausses de taux d'ici la 
fin de l'année prochaine alors que le marché n'en attend qu'une. 
    Graphique sur l'évolution des "dot plots" et des 
anticipations de marché pour 2017 et 2017 :  
     
     
     
    "Nous pensons que les marchés sont trop pessimistes par 
rapport à la capacité de la Fed à remonter ses taux d'ici à la 
fin 2018 et que les taux réels sont en conséquence trop bas", 
préviennent les analystes Amundi Asset Management. "Après avoir 
resserré beaucoup moins ses taux directeurs que ce 
qu'anticipaient les marchés, la Fed a, sur l'année qui vient de 
s'écouler, fait bien plus que ce qui était anticipé il y a un 
an", rappellent-ils.  
     
    Graphique sur le taux effectif des fed funds contre 
l'évolution des anticipations de marché:  
     
     
     
    L'absence de réaction des taux longs américains à la 
normalisation de la politique monétaire peut aussi résulter du 
débouclement des "Trump trades", ces positions prises en 
anticipant des mesures de relance massives de l'activité aux 
Etats-Unis promises par le président Donald Trump, que les 
difficultés de ce dernier avec sa majorité parlementaire ont 
remises en cause, avancent les économistes de BofA Merrill 
Lynch.  
    Ils estiment aussi que la poursuite de l'assouplissement 
quantitatif dans d'autres pays que les Etats-Unis peut 
temporairement faciliter la tâche de la Fed.  
    Le QE en Europe et aux Japon, même à un rythme ralenti, 
continue de déprimer les rendements et accroît en conséquence  
la demande pour les actifs américains plus rémunérateurs.  
    "Nous nous inquiétons que les conditions financières 
puissent se resserrer si d'autres banques centrales se joignent 
à la Fed pour restreindre l'accommodation monétaire", 
préviennent-ils.  
    "Ce risque pourrait être accentué par les changements à la 
tête de banques centrales majeures : à la fois Kuroda (le 
gouverneur de la Banque du Japon) et Yellen (la présidente de la 
Fed) pourraient être remplacés par des responsables monétaires 
moins accommodants l'année prochaine." 
    Esther Reichelt, analyste changes de Commerzbank, note de 
son côté que les décisions de politique monétaire de la Fed en 
2018 pourraient être très différentes de ce que ses perspectives 
laissent entrevoir aujourd'hui.  
    Elle rappelle qu'outre l'expiration du mandat de Janet 
Yellen en février, le vice-président de la banque centrale 
américaine, Stanley Fischer, a annoncé son départ le mois 
prochain, portant à quatre le nombre des postes à renouveler sur 
les sept que compte le comité de politique monétaire.  
    "Une forte hausse des taux (longs) dans les pays développés 
entraînerait vraisemblablement des sorties de capitaux dans les 
pays émergents et le resserrement des conditions financières lié 
au débouclage de l'assouplissement quantitatif ne représenterait 
pas seulement un risque pour les pays où l'accommodation 
monétaire serait supprimée mais pour la croissance économique 
mondiale dans son ensemble", avertissent les économistes de BofA 
Merrill Lynch.  
    "Dans ce scénario pessimiste, la Fed, la BCE et la BoJ 
pourraient être forcées de faire machine arrière sur (la 
réduction de) leur bilan. Un autre risque est qu'un 
ralentissement de la croissance intervienne de manière exogène 
avec des conséquences similaires." 
     
    Sources :  
    *The great unwind. Global Economic Weekly. Bank of America 
Merrill Lynch. 15 septembre 2017  
    *Les marchés sous-estiment la capacité de la Fed à remonter 
ses taux. Cross Asset Investment Strategy. Amundi. Septembre 
2017.  
    *Fischer's last dot. Daily Currency Briefing. Commerzbank. 
2à septembre 2017  
 
    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ 
FEDQE1    http://reut.rs/2jJSzQA 
FEDQE2    http://reut.rs/2xQLzrx 
FEDQE3    http://reut.rs/2jJSIUe 
FEDQE4    http://reut.rs/2jK0vkN 
FEDQE5    http://reut.rs/2jKKQSf 
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> 
 (Marc Joanny, édité par Marc Angrand) 
 

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