Un peu avant 15 heures mercredi 8 juillet, Marine Le Pen reçoit un SMS sur son téléphone portable. Le visage fermé, la présidente du FN quitte l'hémicycle du Parlement européen de Strasbourg. Au bout du fil, son avocat, Me Frédéric-Pierre Vos, lui confirme la mauvaise nouvelle : le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi en référé par Jean-Marie Le Pen, a suspendu l'assemblée générale extraordinaire du parti. Lors de ce vote par correspondance, les adhérents du FN étaient appelés à valider les nouveaux statuts du parti avec notamment la suppression de la fonction de président d'honneur dont jouit Jean-Marie Le Pen. Les résultats de ce scrutin auquel 30 000 adhérents sur 51 500 ont participé devaient être proclamés ce vendredi. L'huissier a bien procédé au dépouillement, mais tout a été placé sous scellés et le résultat, tenu secret.
Camouflet
En effet, le tribunal a jugé le 8 juillet que, selon les statuts du FN, un vote par correspondance ne pouvait pas être organisé dans le cadre d'une assemblée générale extraordinaire, cette possibilité n'étant prévue que pour les assemblées ordinaires. Certes, le règlement intérieur du FN prévoit qu'une assemblée générale, extraordinaire ou ordinaire, peut être organisée selon les mêmes modalités. Mais les juges chargés d'examiner le référé engagé par Jean-Marie Le Pen ont assuré que le règlement intérieur ne pouvait pas primer les statuts.
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