Connaissez-vous la Symphonie n° 45 de Joseph Haydn ? Appelée aussi "Symphonie des adieux", elle offre au spectateur une drôle de scène dans son adagio final. Un à un, les musiciens se lèvent, soufflent sur la bougie qui éclaire leur partition, quittent leur place, et finalement l'orchestre. À la fin, le chef d'orchestre se retrouve seul. Dans certaines mises en scène, son premier violon est encore là, mais il est condamné au silence. C'est à ce curieux enchaînement qu'est confronté François Hollande. Depuis deux ans, il perd ses solistes, son orchestre se dépeuple dangereusement.
Certains ont commis trop de fausses notes : Jérôme Cahuzac et ses comptes à l'étranger, Delphine Batho qui critique sans ménagement son budget, Thomas Thévenoud, célèbre inventeur de "la phobie administrative" ! D'autres n'étaient pas d'accord avec la partition : Benoît Hamon, Aurélie Filippetti ou Arnaud Montebourg. L'une a gagné l'infirmerie, Valérie Fourneyron, d'autres ont préféré ne pas revenir à l'entracte, comme François Lamy et Pierre Moscovici. Quelques-uns rêvaient d'interpréter une autre musique, comme Cécile Duflot et Pascal Canfin. N'oublions pas non plus l'ancien premier violon, Jean-Marc Ayrault, qui a été forcé de ranger son instrument.
À cette liste, il faut désormais ajouter Kader Arif. Secrétaire d'État aux Anciens Combattants, il n'était ni un virtuose ni un percussionniste. Installé au dernier rang de l'orchestre, il...
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