Jacques Chirac était l'ami de Rafic Hariri, le président libanais. Il a dit non à l'intervention de George Bush en Irak en 2003. Nicolas Sarkozy a reçu Kadhafi à l'Élysée avant de lui faire la guerre. François Hollande estime, lui aussi, qu'un président français doit avoir une « politique arabe ». C'est réussi. Début mai, il était presque accueilli en héros à la réunion du Conseil de coopération du Golfe à Riyad pendant qu'Obama, lui, essuyait un camouflet - le roi Salmane d'Arabie saoudite boudait un rendez-vous à la Maison-Blanche, affichant ainsi sa déception vis-à-vis de son allié traditionnel.
En cause : le réchauffement des relations américaines avec l'Iran, qui, pour les Saoudiens, déstabilise la région. La France n'a évidemment pas remplacé les États-Unis au Moyen-Orient. Mais Hollande profite à plein de ces inquiétudes. Les diplomates français estiment que le rôle trouble de Téhéran en Irak, en Syrie et au Liban reste dangereux. Résultat : Paris est perçu par Riyad comme un allié sincère. D'autant qu'il dispose d'un siège permanent au Conseil de sécurité et d'un droit de veto.
Même si elles étaient éclipsées par le Qatar pendant la présidence Sarkozy, les relations de la France avec les Émirats sont excellentes depuis une dizaine d'années, se traduisant même par une pluie de contrats. Si la France a pu si rapidement vendre ses Rafale à l'Égypte, c'est d'abord parce que l'Arabie saoudite a...
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