Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France : la reprise annoncée peine encore à se voir dans les chiffres
information fournie par Boursorama 01/04/2015 à 19:02

Entre bons et mauvais chiffres, l'économie française se redresse-t-elle vraiment ?

Entre bons et mauvais chiffres, l'économie française se redresse-t-elle vraiment ?

Les Echos font leur une du mercredi 1 er avril sur l’évolution de l’économie française. Loin d’être un poisson d’avril, certains indicateurs vont dans le sens du redressement économique tant attendu. Mais le paysage économique est encore loin d’être rose.

Les Echos relèvent ainsi qu’« en février, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 3% sur un an », estimant que « les Français se remettent à consommer grâce à la baisse des prix du pétrole ». « La dépréciation de l’euro, la faiblesse des taux d’intérêt et les moindres hausses d’impôt sont autant de facteurs de soutien de l’activité », ajoute le journal.

Indicateurs dans le vert

Du côté des statistiques encourageantes, se trouvent par ailleurs la remontée de l’indice du moral des ménages calculé chaque mois par l’Insee. Ce dernier n’a cessé de croître depuis la fin de l’année dernière et se retrouve désormais à son niveau de novembre 2010, bien qu’il reste inférieur à sa moyenne de long terme.

Pour Les Echos , cette hausse serait principalement due à des gains substantiels de pouvoir d’achat et de capacité d’épargne. Le journal remarque en effet que cette hausse du moral coïncide avec l’accélération de la chute des prix du baril de pétrole, progressivement répercutée sur les prix à la pompe. « La proportion de Français anticipant une amélioration de leur capacité d’épargne future augmente fortement », estime le journal, qui en fait l’une des raisons principales de cette hausse du moral.

Autre signe encourageant : les immatriculations de véhicules retrouvent un rythme un peu plus élevé qu’au cours de l’année dernière. Au mois de janvier, la hausse des immatriculations a atteint 5,3% en rythme annuel rappellent Les Echos , bien que ces statistiques soient généralement assez fluctuantes d’un mois sur l’autre. « La reprise est moins forte en France que dans d’autres pays européens, tels que la Grande-Bretagne mais aussi l’Italie et même l’Espagne » souligne le journal, qui relativise ce bémol du fait du maintien d’une prime à la casse dans les pays cités.

Indicateurs dans le rouge

Du côté des indicateurs plus mitigés, Les Echos retiennent particulièrement l’évolution du marché de l’emploi ainsi que la construction de logements neufs.

Il n’aura échappé à personne que le chômage continue de progresser en France depuis 2008, à un rythme relativement faible mais qui semble irrémédiablement constant ( voir statistiques détaillées ). Pour rappel, le taux de chômage en France est passé d’environ 7,5% début 2008 à 10,5% actuellement, une évolution bien éloignée du chômage massif qu’ont soudainement connu certains pays d’Europe du Sud. Malgré cela, la hausse du chômage atteint chaque année 4 à 6% depuis 2011, après une année 2010 plutôt stable et une année 2009 particulièrement mauvaise en temps de récession.

L’espoir anime néanmoins la rédaction des Echos , qui explique que « les économistes pensent qu’à la fin de l’année le chômage sera stabilisé car, en rythme annuel, la croissance devrait approcher 1,5% », reprenant l’estimation ambitieuse de Manuel Valls affichée hier ( lire l’article ).

Du côté des mises en chantier de nouveaux logements, les statistiques laissent en revanche peu d’espoir. « Le secteur du bâtiment est en difficulté depuis dix-huit mois et ne donne pas vraiment de signe de redressement », affirme ainsi le journal, qui souligne au passage que le rythme des constructions est « au plus bas depuis plus de quinze ans ». Or, la faiblesse du secteur pèserait sur la croissance globale : « l’an passé, les déboires de la construction et la baisse des achats de logements par les ménages avait coûté 0,4 à 0,5 point de croissance », explique le journal en se basant sur les données détaillées du PIB français publiées par l’Insee.

Le journal consacre également un entrefilet sur le fait que « la reprise n’est pas encore franchement enclenchée pour les industriels français », relevant que « l’indice du climat des affaires dans l’industrie [publié lundi 30 mars] n’a pas connu d’amélioration franche ».

En somme, les signes de reprise apparaissent progressivement, mais un long chemin reste à parcourir. Pour autant, l’optimisme est toujours le maître-mot des investisseurs alors que le CAC40 continue son ascension du premier trimestre 2015 en dépassant les 5100 points ce mercredi en cours de séance.

X. Bargue

21 commentaires

  • 02 avril 16:43

    la reprise de notre argent par l'impôt ça c'est du "dur" merci FRANçois !


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.