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France : la croissance trimestrielle ne convainc pas l’opinion
information fournie par Boursorama 18/05/2015 à 17:12

70% des Français pensent que l'amélioration de la croissance ne va pas durer.

70% des Français pensent que l'amélioration de la croissance ne va pas durer.

La semaine dernière, l’Insee publiait le chiffre trimestriel de la croissance française. Bonne nouvelle pour la deuxième puissance européenne : l’activité économique a crû de 0,6% au premier trimestre. Toutefois, un sondage montre que les Français restent sceptiques face à cette amélioration.

Avec 0,6% de croissance en trois mois (donc plus de 2% de croissance en 2015 si ce rythme est maintenu toute l’année), l’activité économique française n’avait pas connu une telle accélération depuis le second trimestre 2013. Est-ce le signe d’une véritable reprise ou un simple effet de court terme ? Pour une majorité de Français, c’est la dernière réponse qui l’emporte.

70% des Français sceptiques

Les 13 et 14 mai derniers, l’institut de sondage Odexa a ainsi réalisé une enquête pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting auprès d’un échantillon de 1025 personnes représentatives de la population française. La question posée était la suivante : « L’Insee vient d’annoncer une croissance supérieure à ce qui était prévu pour le premier trimestre 2015 (0,6%). Pensez-vous plutôt que 1/ c’est le signe que l’économie française est en train de redémarrer ou 2/ il s’agit d’une amélioration ponctuelle qui ne durera pas ? ».

70% des sondés ont répondu que cette amélioration était ponctuelle et ne durerait pas, tandis que 29% estimaient qu’il s’agissait d’un signe de redémarrage (1% ne s’est pas prononcé).

À noter qu'un fort clivage existe sur la question entre les sympathisants de gauche et de droite. 54% des répondants s’étant déclarés « sympathisants de gauche » y voient un signe de véritable redémarrage économique, alors que seuls 15% des « sympathisants de droite » partageaient cet optimisme.

Les investisseurs semblaient plus enthousiastes le 13 mai dernier, le CAC40 surperformant l’ensemble des autres indices européens en matinée, juste après la publication de ce chiffre supérieur aux attentes.

Stagnation économique ancrée dans les esprits

Les réponses apportées à ce sondage viennent confirmer l’idée selon laquelle l’atonie économique serait en train de devenir une norme de long terme dans l’esprit des Français.

Cette perception dépasse bien entendu le seul cadre de l’Hexagone. Une note de mars 2015 publiée par la Société Générale, intitulée « La zone euro face à une stagnation séculaire ? » rappelait ainsi que, selon certains économistes, les économies avancées seraient désormais « aux prises avec des évolutions structurelles qui font qu’une croissance faible est devenue la norme plutôt qu’un phénomène temporaire ». Le sentiment d’une économie sans dynamisme véritable sur le long terme semble donc encore présent dans la plupart des pays européens, et ce malgré l’impression d’un « printemps économique européen » que perçoivent les investisseurs depuis quelques mois.

Dans la même idée, on soulignera également cet extrait de la même note de la Société Générale : « La présente étude suggère que la zone euro est exposée au risque d’une stagnation séculaire. La raison principale en est le processus de désendettement en cours du secteur privé qui, conjugué à la baisse de la population en âge de travailler, joue un rôle moteur dans un mouvement durable de repli de la demande globale, dont l’inversion pourrait requérir un taux d’intérêt réel négatif. De plus, la zone euro apparait particulièrement mal équipée pour relever le défi de la stagnation séculaire en raison de considérations politiques et institutionnelles. Tous ces éléments font que pour la zone euro, on ne peut exclure le risque d’une longue période de croissance molle et de chômage supérieur à la normale ».

Reste à espérer que ce « risque » parviendra à être repoussé grâce à la reprise économique actuellement attendue à court terme en Europe.

X. Bargue

45 commentaires

  • 19 mai 15:01

    Pour convaincre il faudra attendre 6 mois un mois ça ne veut rien dire c'est comme les chiffres du chômage une embellie et puis plouf


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