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FRANCE 2017-La guérilla s'intensifie entre Macron et Le Pen
information fournie par Reuters 27/04/2017 à 18:59

    * La guerre d'images se poursuit 
    * Les deux candidats se disputent "le peuple" 
    * Emmanuel Macron à Sarcelles 
    * Marine Le Pen en meeting à Nice 
    * L'électorat mélenchoniste en ligne de mire 
 
    par Sophie Louet 
    PARIS, 27 avril (Reuters) - Au lendemain de la première 
escarmouche de l'entre-deux-tours, Emmanuel Macron et Marine Le 
Pen ont poursuivi jeudi leur confrontation à distance avec 
l'objectif de gagner les voix d'un électorat populaire orphelin 
pour partie de Jean-Luc Mélenchon. 
    Critiqué pour une campagne à éclipses depuis sa victoire au 
premier tour de la présidentielle, le candidat d'En Marche! 
avait promis mercredi soir de ne pas laisser à son adversaire 
"un centimètre d'espace, une seconde de répit" au terme d'une 
journée mouvementée sur le site de Whirlpool à Amiens. 
    De nouveau défié dès les premières heures de jeudi par une 
Marine Le Pen au côté des pêcheurs, sur un chalutier au 
Grau-du-Roi (Gard)  , le favori des sondages s'est 
rendu dans l'après-midi à Sarcelles (Val-d'Oise) où le candidat 
d'extrême gauche est arrivé en tête du premier tour avec près de 
30% des voix.   
    Emmanuel Macron y a recueilli 22,20%, juste derrière 
François Fillon. L'ex-présidente du FN, persona non grata dans 
les cités, seulement 11,80%. 
    Chahuté la veille à l'usine Whirpool, Emmanuel Macron a reçu 
un accueil chaleureux dans cette ville de la banlieue parisienne 
où le taux de chômage dépasse les 20% de la population active.  
    "Je ne choisis pas les endroits uniquement faciles", a-t-il 
dit à la presse, critiquant implicitement Marine Le Pen qui 
privilégie les terres d'élection du FN dans sa campagne. 
    "Je veux aller parler à toutes les Françaises et tous les 
Français (...): la France, ce n'est pas le visage haineux et 
répressif que porte Mme Le Pen", a-t-il poursuivi, dénonçant 
dans le Front national un "parti xénophobe". 
     
    "JEUNE TRADER" 
    L'ascension du FN "est le fruit de notre inefficacité 
collective à régler les problèmes des gens", a-t-il dit, 
accusant Marine Le Pen de "mentir" aux Français. 
    Le candidat, qui avait raillé la veille les selfies de 
Marine Le Pen avec les ouvriers de Whirlpool, s'est prêté à 
l'exercice jeudi et a joué au football devant les caméras avec 
des enfants membres d'une association d'insertion par le sport. 
    Le matin même, au Grau-du-Roi, Marine Le Pen, qui se 
présente comme la candidate des oubliés de la mondialisation et 
de l'Europe, avait mis en garde contre la volonté prêtée à 
Emmanuel Macron de "détruire l'intégralité de notre 
structuration économique et sociale". 
    "Je veux une France sereine, apaisée, qui affirme avec 
fierté que sa construction, qu'elle soit politique, 
constitutionnelle, territoriale, est le fruit d'une sagesse 
millénaire et je n'entends pas qu'un jeune trader vienne balayer 
tout cela", dit la candidate d'extrême droite dans Nice Matin. 
    Deux sondages publiés jeudi donnent Emmanuel Macron 
largement vainqueur le 7 mai : 60,5% pour l'enquête 
Ifop-Fiducial ( ), score stable par rapport à 
mercredi, mais celle d'OpinionWay relève un recul de deux points 
du candidat en deux jours, à 59% contre 41% à Marine Le Pen. 
     
    "NI NI" 
    Face à un front républicain qui se lézarde, la députée 
européenne, qui joue "le peuple" contre "l'oligarchie", se 
tourne vers les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (19,6%) qui a 
refusé au soir du premier tour de donner une consigne de vote. 
    Le chef de file de La France insoumise devait s'exprimer 
vendredi sur sa chaîne Youtube sans toutefois ne rien révéler de 
son choix personnel.   
    Son directeur de campagne, Manuel Bompard, a dénoncé jeudi 
sur RMC "un championnat du monde de l'indécence" après la passe 
d'armes sur l'avenir de Whirpool-Amiens, renvoyant dos à dos les 
deux finalistes dans cette "guéguerre de com'". 
    "Parmi les sept millions de gens qui sont venus voter pour 
Jean-Luc Mélenchon, il y a certains de nos amis qui utiliseront 
le bulletin de vote Macron et d'autres, sans doute, qui voteront 
le bulletin blanc ou nul", avait dit mercredi Alexis Corbière, 
porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, souhaitant que "pas une 
voix" n'aille au FN. 
    Dans ce climat d'indécision et de confusion, sans commune 
mesure avec la mobilisation qui avait suivi la qualification de 
Jean-Marie Le Pen le 21 avril 2002, un "ni ni" d'un nouveau 
genre prospère : ni Marine Le Pen, ni Emmanuel Macron, "ni 
patrie ni patron".   
    Pour preuve les manifestations lycéennes qui se sont 
déroulées jeudi à Paris et plusieurs villes de province, pour 
certaines émaillées d'incidents, avec deux mots d'ordre : le 
premier pour dénoncer la présence de l'extrême droite au second 
tour, le deuxième pour dire son refus du "fascisme" et du 
"libéralisme".   
    "Voter blanc, c'est voter Le Pen", a affirmé jeudi sur BFM 
TV le dirigeant centriste François Bayrou, soutien d'Emmanuel 
Macron. 
    "Je veux bien que l'on considère qu'il y ait des 
imperfections dans le programme d'Emmanuel Macron. Or l'extrême 
droite, c'est le pire", a-t-il plaidé. 
 
 (Avec Service France, édité par Yves Clarisse) 
 

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