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FRANCE 2017-Duel Macron-Le Pen au 2e tour, front républicain contre le FN
information fournie par Reuters 24/04/2017 à 00:21

    * Emmanuel Macron en tête du premier tour 
    * A 39 ans, il est promis à l'Elysée par les sondages 
    * Le FN accède pour la deuxième fois au second tour 
    * Fillon, éliminé, appelle à voter pour Macron 
    * A gauche et à droite, appels à faire barrage au FN 
    * Mélenchon refuse de donner une consigne de vote 
 
 (Actualisé avec Macron, Mélenchon, détails, incidents) 
    par Sophie Louet 
    PARIS, 24 avril (Reuters) - Emmanuel Macron et Marine Le Pen 
s'affronteront le 7 mai pour la présidence de la République 
française à l'issue d'un premier tour historique, qui voit le 
candidat de la droite républicaine, François Fillon, éliminé et 
la gauche socialiste décimée. 
    Inconnu du public jusqu'à sa nomination au ministère de 
l'Economie en 2014, Emmanuel Macron, à 39 ans le benjamin de ce 
scrutin, relève un pari jugé fou il y a encore un an avec un 
positionnement idéologique inédit, ni droite ni gauche, à la 
tête de son mouvement En Marche!, créé le 6 avril 2016. 
    Héraut du renouvellement politique, il s'est placé en tête 
avec environ 23% des suffrages et la plupart des "grands" 
perdants ont appelé à voter pour lui dans deux semaines. 
    Présenté par ses adversaires comme un héritier du 
hollandisme, un prétendant inexpérimenté, cet ancien banquier, 
qui n'avait jamais brigué le suffrage universel auparavant, 
serait bien placé, selon les instituts de sondage, pour devenir 
le 7 mai le plus jeune chef d'Etat de la Ve République. 
    "Je souhaite, dans 15 jours, devenir (...) le président des 
patriotes face à la menace des nationalistes", a-t-il dit. 
    "Le défi à partir de ce soir (...) est de décider de rompre 
jusqu'au bout avec le système qui a été incapable de répondre 
aux problèmes de notre pays depuis plus de 30 ans", a-t-il 
ajouté, appelant de ses voeux une majorité de gouvernement. 
    Quinze ans après la qualification de Jean-Marie Le Pen le 21 
avril 2002, c'est la seconde fois sous la Ve République que 
l'extrême droite accède au second tour d'une présidentielle : 
Marine Le Pen, la fille du cofondateur du Front national, 
obtient entre 21% et 22%, un record de suffrages, contre 16,9% 
pour son père. 
    Affirmant que "la survie de la France" était en jeu, Marine 
Le Pen a lancé un appel "à tous les patriotes sincères" pour 
favoriser l'avènement de "l'alternance fondamentale". 
     
    HOLLANDE FÉLICITE MACRON 
    Alors que le Front national saluait "une victoire 
historique", le Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, 
a invité "tous les Républicains" à faire barrage à l'extrême 
droite au second tour dans une déclaration solennelle. 
    Le président sortant, François Hollande, a téléphoné à 
Emmanuel Macron pour le féliciter, et a fait savoir qu'il 
s'exprimerait "rapidement pour donner clairement son choix". 
    François Fillon, troisième à quasi-égalité avec le candidat 
d'extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, a invité, "pas de gaieté de 
coeur", à voter pour Emmanuel Macron au second tour afin 
d'éviter à la France la "violence" et "l'intolérance" du FN. 
    D'Alain Juppé à Laurent Wauquiez, en passant par Jean-Pierre 
Raffarin, la doctrine du "ni ni" que Nicolas Sarkozy avait 
imposée à la droite depuis 2011 - ni FN ni front républicain - a 
été enterrée dimanche soir, à l'exception notable de "Sens 
Commun" et du Parti chrétien-démocrate, alliés de François 
Fillon, qui ont mis en avant "la liberté de conscience". 
    François Fillon a exhorté la droite et le centre à rester 
unis en vue des élections législatives des 11 et 18 juin. 
    Pour la droite, c'est une déroute sans précédent depuis la 
réélection au suffrage universel direct du général de Gaulle en 
1965. Avec la défaite de François Fillon, en dessous de 20% des 
suffrages selon des résultats provisoires, c'est la première 
fois que la droite républicaine est éliminée au premier tour. 
     
    "DÉFAITE MORALE" POUR HAMON 
    L'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui avait 
triomphé contre toute attente en novembre 2016 face à l'ancien 
président et Alain Juppé dans la primaire de la droite et du 
centre, paye en partie les affaires judiciaires qui ont plongé 
sa campagne et son camp dans la tourmente, après la révélation, 
le 25 janvier, des emplois présumés fictifs de son épouse 
Penelope, puis celle des cadeaux vestimentaires consentis par 
Robert Bourgi, figure sulfureuse de la "Françafrique". 
    A gauche, le candidat socialiste Benoît Hamon, balayé avec 
environ 6% des voix, a appelé lui aussi à voter contre la 
candidate du FN en déplorant "une défaite morale" pour la France 
"et une partie de la gauche". 
    Le PS, dont la blessure de 2002 - avec l'élimination de 
Lionel Jospin au premier tour - était à peine cicatrisée, a subi 
la plus cuisante des débâcles depuis la présidentielle de 1969 
(Gaston Defferre, 5%, et Michel Rocard, 3,6%). 
    Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, 
s'est pour sa part refusé à donner une consigne pour le second 
tour, soulignant n'avoir reçu aucun mandat pour s'exprimer à la 
place de ses électeurs.  
    Le candidat d'extrême gauche, qui avait joui d'une dynamique 
favorable dans la dernière ligne de la droite de la campagne, 
échoue à 65 ans mais fait presque jeu égal avec François Fillon. 
Il avait recueilli 11,1% des voix au premier tour en 2012, sa 
première candidature. 
    Quelque 47 millions de Français étaient appelés aux urnes 
pour désigner le successeur de François Hollande, qui ne se 
représentait pas, au terme d'une campagne marquée par 
l'irruption de la menace terroriste et des affaires judiciaires. 
    La participation a été de 78,48%, selon un décompte partiel 
du ministère de l'Intérieur. Elle était de 79,48% en 2012. 
    Trois jours après une attaque revendiquée par l'Etat 
islamique contre des policiers aux Champs-Elysées, à Paris, 
50.000 membres des forces de l'ordre, appuyés par les militaires 
de Sentinelle, étaient mobilisés pour assurer notamment la 
sécurité des quelque 67.000 bureaux de vote. 
    Des heurts ont opposé dimanche soir à Paris forces de 
l'ordre et manifestants, principalement des militants d'extrême 
gauche, sans incidents notables pour l'heure.   
 
 (Sophie Louet avec Service France, édité par Yves Clarisse) 
 

3 commentaires

  • 24 avril 07:30

    En plus Fillon a tapé sur Macron durant toute la campagne, alors qu'il lui manquait que 1,5% pour passer au deuxième tour et éliminer MLP. Tout faux.


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