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Fonds en euros : quelles "alternatives" face à la baisse des rendements ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama15/02/2017 à 14:35

De nombreux épargnants se demandent comment réallouer leur épargne en sortant partiellement du fonds en euros de leur assureur-vie.

De nombreux épargnants se demandent comment réallouer leur épargne en sortant partiellement du fonds en euros de leur assureur-vie.

Les rendements des fonds en euros proposés dans les contrats d’assurance-vie ont continué à se contracter en 2016, s’approchant de 1,8% net en moyenne d’après les dernières estimations. Les épargnants souhaitant sortir du fonds en euros sont de plus en plus nombreux mais une question se pose : quelles solutions d’investissements choisir sans trop augmenter la prise de risque ?

Depuis plusieurs mois, les questions se multiplient sur l’avenir des fonds en euros, qui commencent à perdre leur image de placements « rémunérateurs et sans risque » au sein des contrats d’assurance-vie.

À l’automne dernier, les débats autour de la loi Sapin II ont fait prendre conscience à de nombreux épargnants que leur assureur-vie pourrait désormais bloquer les retraits de leur fonds en euros en cas de forte remontée des taux, supprimant ainsi la promesse d’une liquidité permanente de l’épargne investie sur ces supports.

La principale préoccupation des épargnants reste néanmoins l’effritement progressif de la rémunération des fonds en euros. Un effritement certes logique dans un monde d’inflation faible, de croissance faible et de taux faibles, mais qui pousse malgré tout certains investisseurs à « en vouloir plus » et à réallouer leur épargne en-dehors de ce support.

La « fin des fonds en euros » ?

Au point que, depuis plusieurs mois, certains commentateurs évoquent une éventuelle « fin des fonds en euros », à comprendre comme une « fin de l’âge d’or » de ce type de placement qui permettait jusque-là à de nombreux épargnants d’investir leur épargne avec une rémunération relativement substantielle sans se poser beaucoup de questions.

« L’expression "fin du support en euros" est sans doute excessive » commente CNP dans une récente étude réalisée par Nortia. « Mais il est vrai que la période de baisse des taux que nous avons connue, et qui était favorable aux fonds en euros, est arrivée à son terme ».

La baisse des taux sur le marché obligataire, observée depuis environ 35 ans, a en effet permis une hausse régulière de la valeur des obligations, bénéficiant aux fonds en euros massivement investis dans ce type d’actifs.

AG2R La Mondiale précise pour sa part que « Ce qui est peut-être en train de se terminer, c’est le miracle qui consiste à trouver sur un seul et même produit une garantie permanente totale, un effet cliquet annuel, une liquidité de tous les instants, un cadre fiscal attractif ET une rémunération importante en valeur absolue (…). Les clients peu averses au risque et qui cherchent une valorisation significative de leur épargne devront accepter une proportion accrue en risques ».

Quels fonds de « gestion défensive » choisir pour sortir du fonds en euros ?

Prendre plus de risques, tout en restant dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie, ne peut généralement signifier qu’une chose : investir en « unités de compte » (UC), c’est-à-dire dans des fonds gérés par des sociétés de gestion – bien qu’il existe également les fonds euro-croissance, hybrides entre les fonds en euros et les « UC ».

Problème : aucun OPCVM ne peut véritablement reproduire les caractéristiques du fonds en euros, notamment le fameux « effet cliquet » qui permet, avec un fonds en euros, de s’assurer que les rendements perçus au fil des années ne pourront pas être perdus à l’avenir.

Malgré cela, Nortia a interrogé plusieurs sociétés de gestion en demandant à chacune d’elle de citer un fonds pouvant représenter « une solution prudente et pertinente pour une sortie du fonds en euro ».

Carmignac Gestion explique pour sa part : « Nous n’avons aucun fonds garanti ou de solution alternative au fonds en euro dans notre gamme, mais nous offrons des fonds de différents profils. Avec un profil de risque de 2 sur une échelle de 7, Carmignac Sécurité peut répondre aux attentes d’un investisseur prudent qui souhaite investir sur une durée minimum de 2 ans ».

L’an dernier, le rendement de Carmignac Sécurité a été de 2,07%, mais seulement 1,12% en 2015. Avec les frais de gestion propres à chaque contrat d’assurance-vie, la rémunération de ce fonds a donc été nettement inférieure à celle des fonds en euros.

Du côté d’Edmond de Rothschild AM, on explique qu’« Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation offre une réponse tout à fait adaptée à l’environnement actuel de recherche de rendement. Il s’agit d’un fonds d’allocation obligataire qui bénéficie d’une gestion active et flexible. Il peut ainsi investir dans de la dette souveraine, dans des obligations d’entreprises, financières, convertibles, indexées à l’inflation ou encore dans de la dette émergente ». Le fonds a dégagé un rendement de 6,09% en 2016 et 3,23% en 2015, en contrepartie d’un profil de risque plus élevé : 3 sur 7.

La Financière de l’Echiquier évoque pour sa part son fonds Echiquier Arty , fonds diversifié principalement investi en obligations avec environ un quart de son encours investi en actions. Avec un risque de 4 sur 7, le fonds a dégagé un rendement de 4,49% en 2016 et 2,27% en 2015.

Enfin, DNCA Finance met en avant son fonds Eurose (diversifié actions/obligations, risque 4 sur 7, 2,36% de performance en 2016) et Sycomore AM propose le fonds Sycomore Allocation Patrimoine (diversifié actions/obligations, risque 3 sur 7, 3,85% de rendement en 2016).

À noter que la performance de ces fonds est naturellement variable d’une année sur l’autre et qu’elle peut également être négative en cas de conjoncture défavorable sur les marchés.

Des ETF dans les contrats d’assurance-vie : une pratique qui émerge

Le principal inconvénient des OPCVM gérés par des gérants actifs reste néanmoins le niveau des frais qui leur sont associés. Dans un univers de performances réduites, ces frais peuvent significativement réduire le rendement perçu par les investisseurs, au point que de nombreux fonds gérés activement ont tendance, sur le long terme, à sous-performer leur indice de référence.

Face à ce problème, une solution gagne progressivement en popularité : l’investissement en ETF (trackers), ces produits gérés de manière automatique visant à reproduire fidèlement la performance d’un indice de référence comme le CAC40.

Depuis quelques années, l’offre d’ETF est devenue pléthorique de la part d’émetteurs comme Lyxor ou Amundi, et ne se limite plus aux marchés actions : on trouve ainsi une quantité croissante de trackers reproduisant les performances du marché obligataire (obligations souveraines, obligations d’entreprises avec différents niveaux de risques…), dont la volatilité réduite par rapport aux marchés actions peut séduire les épargnants à la recherche d’investissements défensifs.

Au sein des contrats d’assurance-vie, l’accès aux ETF reste encore une pratique récente et peu développée. Certains assureurs-vie permettent néanmoins d’accéder dès à présent à une gamme complète de produits de ce type, et la pratique semble vouée à se généraliser dans les prochaines années.

La difficulté restera, pour les investisseurs, de bien se renseigner sur ces produits de manière à comprendre quelles performances et quels risques ils peuvent attendre de chaque tracker avant d’y investir leur épargne.

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5 commentaires

  • 18 février08:17

    L'étranger vers les pays émergeant pour les placements long terme sans trop de risque: Brésil, Malaisie


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