Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Fin de campagne aux sources du FN pour Marine Le Pen
information fournie par Reuters 20/04/2017 à 16:02

FIN DE CAMPAGNE AUX SOURCES DU FN POUR LE PEN

FIN DE CAMPAGNE AUX SOURCES DU FN POUR LE PEN

par Simon Carraud

PARIS (Reuters) - Changement de ton pour Marine Le Pen : alertée par sa baisse dans les sondages, la candidate a multiplié en quelques jours les déclarations sur l'immigration ou l'histoire de France susceptibles de galvaniser l'électorat traditionnel du Front national à l'approche de la présidentielle.

L'enjeu pour la présidente du parti d'extrême droite est d'assurer sa place au deuxième tour, qui lui paraissait promise il y a encore quelques semaines au vu des intentions de vote.

Les sondages continuent à la placer parmi les deux vainqueurs du premier tour, prévu dimanche, mais les scores sont désormais si serrés entre Emmanuel Macron, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon et elle-même que rien ne semble écrit.

Dans l'étude Opinionway-Orpi parue jeudi, Marine Le Pen est créditée de 22% des intentions de vote, soit seulement deux points de plus que François Fillon et trois de plus que Jean-Luc Mélenchon.

Pour éviter que la baisse tourne à la dégringolade, la candidate frontiste, qui se dit pourtant certaine de virer en tête dimanche soir, a lancé des appels répétés à la mobilisation lors de ses derniers meetings de campagne.

"Il me faut dimanche le plus haut score possible, c'est la condition de notre victoire au second tour. Pas d'abstention, pas de dispersion", a-t-elle déclaré mercredi à Marseille, ultime étape de son tour de France.

Un message relayé par son directeur de campagne, David Rachline : "L'enjeu (...) sera d'avoir la plus grande avance possible et aucune voix ne doit manquer à Marine", a-t-il lancé, lundi, au Zénith de Paris.

La candidate autoproclamée d'une "France apaisée" a donc envoyé des signaux à son électorat en puisant dans le registre traditionnel du FN, quitte à mettre entre parenthèses la stratégie de "dédiabolisation" mise en oeuvre depuis 2011.

RÉACTION ULCÉRÉE DE LA FÉDÉRATION PROTESTANTE

Elle a commencé, le 9 avril, par dénier toute responsabilité à la France dans la rafle du Vél d'Hiv en 1942, avant d'insister à partir de son meeting de lundi sur l'immigration, un thème inscrit dans le patrimoine frontiste mais jusque-là peu abordé durant la campagne.

"Avec moi, il n'y aurait pas eu les terroristes migrants du Bataclan et du Stade de France. Ils ne seraient tout simplement pas rentrés dans notre pays", a-t-elle jugé au Zénith de Paris, en proposant au passage un moratoire sur l'immigration légale.

Et, mercredi, Marine Le Pen a de nouveau fait le lien entre "immigration massive et délinquance qui augmente".

Des déclarations assorties de commentaires sur l'histoire de France, comme mercredi, lorsqu'elle a estimé sur BFM TV que "la colonisation (avait) beaucoup apporté (...) notamment à l'Algérie", ce que "même les Algériens de bonne foi admettent".

Mardi, la présidente du FN a remonté le fil de l'histoire jusqu'à la politique anti-protestants menée par Richelieu, l'un de ses modèles en politique, au XVIIe siècle.

"C'est peut-être les protestants qui avaient des exigences à l'époque qui allaient à l'encontre de la nation", a-t-elle dit mardi, lors de l'émission "Demain président", sur TF1.

Cette phrase lui a valu une réaction ulcérée de la Fédération protestante de France qui a dénoncé, dans un communiqué publié mercredi, des propos "irresponsables" qui ont pour conséquence d'"attiser la haine et justifier la violence".

"La FPF n'est pas dupe et voit bien qu'à travers la référence aux protestants d'hier, cités avec tant de malveillance et d'irrespect (...), c'est 'peut-être' l'islam d'aujourd'hui qui est visé", peut-on lire dans ce communiqué.

La tactique du coup d'éclat marque une inflexion dans la stratégie de Marine Le Pen, qui s'était astreinte en 2016 à une relative cure médiatique pour, disait-elle, "prendre de la hauteur" et a mené une campagne sans controverse jusqu'à la sortie sur le Vél d'Hiv.

Jean-Marie Le Pen, confonfateur du FN, a annoncé dimanche son intention de voter pour sa fille, qui l'a exclu en 2015 par souci de débarraser le parti de son image sulfureuse.

(Avec Jean-François Rosnoblet à Marseille, édité par Yves Clarisse)

36 commentaires

  • 21 avril 15:18

    Macron Ier - Narcisse , bonimenteur ivre de lui-même et de son image , César d'opérette , apprenti Président qui flotte déja dans ses habits de ministre et va se noyer dans ceux de Président : comment voter pour un pareil hologramme politique ? comment remettre les clefs de la Maison à un tel charlatan ? NON , pas possible ! Seul FF a la stature!


Signaler le commentaire

Fermer