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Pour la Fed, le Brexit pourrait déjà être un vieux souvenir
information fournie par Boursorama 26/07/2016 à 15:23

Un communiqué de la Fed est attendu mercredi 27 juillet à 20h, après deux jours de réunion du FOMC.

Un communiqué de la Fed est attendu mercredi 27 juillet à 20h, après deux jours de réunion du FOMC.

La Réserve Fédérale publiera mercredi à 20h un communiqué de politique monétaire à l'issue de sa première réunion post-Brexit, sans discours de Janet Yellen. Malgré le vote britannique, la Fed pourrait préparer les esprits à une hausse des taux avant la fin de l'année, estiment plusieurs commentateurs.

Après la Bank of England et la BCE, c'est au tour de la Fed de se réunir cette semaine. Les 10 membres du FOMC, en charge de la politique monétaire américaine, ont commencé à se réunir mardi 26 juillet.

Vers une préparation des esprits à une hausse des taux en fin d'année

Sans surprise, la réunion de mercredi « devrait se conclure par le maintien du statu quo en matière de taux d'intérêt aux Etats-Unis » explique Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires chez AllianzGI. Mais selon lui, « Il est toutefois probable que, dans ses commentaires, la Réserve Fédérale laisse à nouveau entrevoir la perspective de hausses des taux Fed Funds », c'est-à-dire de ses taux directeurs.

Suite au statu quo de la Bank of England (14 juillet) et de la BCE (21 juillet), il semble improbable que la Fed se montre véritablement inquiète des conséquences du Brexit, dont les conséquences sur l'économie américaines devraient rester très indirectes. Depuis un mois, le Brexit a même largement profité aux marchés américains, qui ont fait figure de refuges pour les investisseurs.

« La Banque centrale américaine devrait tirer parti de [la bonne tenue des marchés] pour se focaliser davantage sur la situation économique américaine domestique et rappeler à cette occasion que les décisions de hausses de taux restent conditionnées à son propre diagnostic en matière de croissance, d'inflation et d'emploi », anticipe Franck Dixmier.

Le Brexit est déjà un vieux souvenir

Malgré les mises en garde des économistes de BNP Paribas IP , la conjoncture américaine semble rester solide. Ainsi, « La poursuite de la normalisation graduelle de la politique monétaire américaine parait tout à fait fondée et les marchés commencent à intégrer de nouveau cette analyse » estime le gérant obligataire d'AllianzGI. Pour preuve : « Alors qu'à la fin du mois de juin aucune hausse de taux n'était envisagée pour 2016, la probabilité d'une hausse en décembre est désormais anticipée à 40% » par les investisseurs.

Vincent Reinhart, économiste en chef de Standish, filiale de Bank of New York Mellon IM, confirme : « Une fois la poussière retombée suite au Brexit, et dans la foulée du rebond de l'emploi américain au mois de juillet, le sujet [d'une hausse des taux de la Fed] a été remis sur le tapis ».

Selon ce dernier, « Au mieux, la réunion de juillet préparera le terrain pour la réunion de septembre, qui préparera à son tour le terrain pour la réunion de décembre ! La réunion de septembre sera significative, mais servira uniquement à démontrer que la Fed n'aura plus de marge de manœuvre et sera donc obligée de relever ses taux en décembre ».

Quid de la réaction des marchés actions ?

L'évocation d'une hausse des taux directeurs de la Fed constitue généralement une mauvaise nouvelle pour l'orientation des marchés actions, qui bénéficient habituellement d'un effet de report des investissements lorsque les taux des autres placements, qui dépendent des taux de la Fed, restent faibles.

Pour Alexandre Baradez, stratégiste chez IG France, quel que soit le contenu du communiqué de mercredi, celui-ci ne devrait donc pas susciter l'entrain des investisseurs.

« Si le communiqué de la FED est moins accommodant qu'attendu par les marchés, la volatilité pourrait commencer à faire son retour » affirme-t-il. Mais de même, « si la FED adopte un ton inquiet par rapport à la situation mondiale et aux risques liés au Brexit [ce qui serait synonyme d'un maintien prolongé de la politique accommodante, NDLR], elle pourrait communiquer cette inquiétude aux marchés et provoquer des corrections ».

La Fed devra donc éviter la répétition de son erreur de septembre 2015, lorsque Janet Yellen avait annoncé une prolongation de la politique monétaire accommodante de la Fed sur fond d'incertitudes économiques dans les pays émergents. Les investisseurs avaient pris ces inquiétudes au premier degré et les marchés actions s'étaient orientés en nette baisse malgré cette décision de politique monétaire qui aurait dû leur être favorable.

Comme toujours, en Europe, les éventuels mouvements de marché que provoqueront mercredi le communiqué de la Fed sur les marchés américains seront répliqués en Europe au lendemain de la réunion, à l'ouverture des marchés jeudi 9h.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

8 commentaires

  • 27 juillet 13:46

    bah, elle a déjà repoussé une fois pour ne pas effaroucher les marchés et çà a fait quoi ... ?? peanuts !! donc qu'elle le fasse une fois pour toutes et on n'en parlera plus d'ici 15 jours et n'en restera plus qu'une seule d'ici la fin d'année .. !!


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